Politique

Mah Sogona Bamba rappelle à Ouattara et Soro qu’ils ne s’appartiennent pas

Mis à jour le 26 décembre 2019
Publié le 26/12/2019 à 3:21 , ,

Mah Sogona Bamba, Sénatrice, ex-député de Tafiré, n’est pas restée silencieuse face aux derniers développements de l’actualité en Côte d’Ivoire, marquée par le retour de Guillaume Soro manqué le lundi 23 décembre dernier. Il est évident qu’entre l’ex-président de l’Assemblée Nationale et le Président de la République, Alassane Ouattara, un vilain tourbillon a semé le trouble. « Nous ne sommes pas d’accord avec vos palabres : arrêtez-ça, entendez-vous. C’est ce que nous voulons », fait-elle savoir sur sa page Facebook. Cette sortie fait suite au mandat d’arrêt international lancé par les autorités judiciaires ivoiriennes contre l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro.

« Moi je suis étonnée, en même temps peinée et aujourd’hui ulcérée de savoir que pour des fils du Nord comme vous : nés, élevés et éduqués dans la culture Sénoufo et Malinké, qu’à ce niveau de responsabilité dans le pays comme dans notre communauté, que lorsque vous n’arrivez pas à vous entendre, que vous décidiez de discuter, de conclure vos différends entre vous 2 seulement à Abidjan…. que vous vous en teniez à une décision de rupture sans prendre l’avis de votre Communauté », se désole d’entrée la sénatrice Mah Sogona Bamba.

L’ex-député de Tafiré a foi qu’avant les joutes électorales d’octobre 2020, les choses rentreront dans l’ordre. Tout de même, elle n’entend pas rester bras croisés comme les pyromanes qui soufflent sur les braises.

Mah Sogona Bamba soutient que la partie du Nord de la Côte d’Ivoire dont sont issus le président Alassane Ouattara et le député Guillaume Soro, a des moyens traditionnels de règlement de conflit. Ce sont en l’occurrence le recours à des « doyens, de chefs religieux et de chefs coutumiers, de conseils de sages, qui en pareille circonstance », soutient l’ex-député de Tafiré, devraient les « convoquer, siéger et trouver un consensus » pour éviter   la « déchirure familiale ».

« Nous sommes en Afrique et en Côte d’Ivoire par rapport à nos cultures, aucun digne fils de ce pays ne peut prendre une importante décision sans se référer à sa communauté et sans réunir ses « parents ». Si vous ignorez votre communauté pour prendre vos décisions seul, le jour où c’est chaud qui va vous soutenir ?…avec quelle légitimité et quel poids ? », s’interroge la sénatrice qui appelle à prendre exemple sur feu le président Félix Houphouët-Boigny dans sa technique de gestion des conflits.

Selon Mah Sogona Bamba, l’entourage des leaders observe un silence guidé par le désir de sauver des intérêts personnels. Toute chose qui ajoute-elle accentue les mésententes. « (…) nous les suiveurs nous avons peur du courroux de chaque leader. Nous préférons sauver nos intérêts, nos postes et notre réputation de loyauté que de s’essayer à jouer les réconciliateurs et courir le risque d’être soupçonné comme un ami de l’ennemi », dénonce-t-elle non sans inviter au calme.

Richard Yasseu

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