Politique

L’opposition ivoirienne opposée au projet de loi sur la CEI 

Mis à jour le 17 juillet 2019
Publié le 16/07/2019 à 8:11 , , ,

L’opposition ivoirienne et le pouvoir ont du mal à accorder leurs violons en ce qui concerne la recomposition de la Commission Electorale Indépendante (CEI), organe chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire. L’opposition rejette le projet de loi portant sur la recomposition de la CEI soumis aux parlementaires.

Le texte de projet de loi portant recomposition de la Commission Electorale Indépendante (CEI) mis à la disposition des députés le vendredi 12 juillet, ne plaît pas à l’opposition à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA-VOX POPULI-RASSEMBLEMENT). Ce groupement de partis d’opposition au pouvoir Ouattara l’a fait savoir lors d’un point-presse ce mardi 16 juillet, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA).

«Ce sont les propositions unilatérales du gouvernement dénoncées et décriées par des partis politiques et organisations de la société civile qui font l’objet de loi portant recomposition de la CEI, adopté en conseil des Ministres le mercredi 03 juillet 2019 et déposée à l’Assemblée nationale le vendredi 12 juillet », ont-ils dénoncé.

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L’un des principaux points de désaccord entre le pouvoir et l’opposition, c’est le fond du projet de loi qui selon cette dernière, est faite à l’avantage du pouvoir.

« Le projet de loi propose le retrait des représentants de l’Assemblée nationale, du Ministre de l’Economie et des Finances et des confessions religieuses. Ensuite, il assimile le Conseil National des Droits de l’homme, en organisation de la Société Civile.

Par ailleurs, il maintient les représentants du Président de la République et du Ministre en charge de l’Administration du territoire avec voix délibérative tout en leur interdisant de se porter candidat au poste de Président de la commission.

Pour le groupe parlementaire de l’opposition, cette proposition du gouvernement ne fait que renforcer le déséquilibre de la CEI au profit du pouvoir.

Le Conseil national des droits de l’homme est une autorité administrative qui ne saurait en aucun cas être assimilé à une organisation de la société civile. Son représentant à la CEI ne pourra qu’être subordonné à l’administration publique, donc au pouvoir », ont-ils déclaré.

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Ce groupement de députés d’opposition se dit prêt à utiliser tous les moyens démocratiques et légaux, nationaux et internationaux, pour faire « échec à cette tentative de passage en force du gouvernement », et annonce des actions les jours à venir.

Pour rappel l’examen du projet de loi sur la CEI, annoncé pour ce mardi 16 juillet, a été reporté au jeudi 18 juillet.

 Arnaud Houssou

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