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Libre Expression /  Les trottoirs aux trotteurs; la politique aux …

Mis à jour le 25 août 2018
Publié le 25/08/2018 à 10:24
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Au regard de la persistance du phénomène, point n’est besoin d’être un démiurge dont les compétences sont appréciées dans les quatre coins du monde pour comprendre que l’un des enjeux majeurs de l’échéance 2020, va imposer impérativement à chaque candidat à faire œuvre utile, en proposant aux ivoiriens d’aujourd’hui et de demain, un plan trapu et musclé destiné à rétrocéder de façon irrévocable, l’ensemble du réseau des trottoirs disséminés sur le territoire, à ceux qui ont  pour tout moyen de locomotion, que de trotter avec leurs mollets endurcis par les aléas drastiques de la vie. Si le mal ne date pas d’hier, le fait qu’il ait réussi contre les règles du bon sens et le sens du civisme qui doit habiter chacun des sujets de la société, ne suffisent pas à délivrer aux contrevenants, un titre foncier d’occupation temporaire ou permanente. A qui je vais rappeler que l’investissement public qui a été consenti pour équiper nos chausser de trottoirs, vise essentiellement à sécuriser et à fluidifier le déplacement des marcheurs et dire qu’il y a n’a qui font journellement quatre-vingt-dix pour cent de leurs courses à pieds ? Qui donc n’a jamais trotté pour que cette situation hautement préjudiciable à l’intégrité physique des piétons,  se déroule comme si l’irrégularité avait finalement réussie à battre à plates coutures, les esprits retors qui voulaient s’opposer à cette volonté d’occuper pour des raisons commerciales « l’inoccupable » ? Le hic dans l’affaire, c’est que les pauvres piétons, par respect pour les squatteurs des trottoirs très tolérés et presque protégés, dos au mur, n’ont pas d’autre choix que de poser le pied droit où le pied gauche sur la chaussée réservée aux fantaisies des automobilistes. Cette cohabitation même de quelques secondes, n’est pas sans risques pour cet autre squatteur qui a été spolié de son espace routier. Dans l’histoire de la répressive ivoirienne, ce n’est pas faute d’avoir essayé de déloger ces commerçants du dimanche. Les élus et les pouvoirs publics y sont allés de leurs solutions. Le fait est qu’aucune d’entre-elles n’a réussi à ramener ces partisans de l’anarchie et du moindre effort, dans leur logis respectif.

Mesdames et Messieurs, candidats déclarés ou non, comme vous le voyez, les piétons ont besoin de recouvrer la totalité de l’espace régalien à eux dévolu, ne serait-ce que pour une bonne fluidité quand viendra l’ultime moment de s’affranchir de leurs devoirs civiques. Notamment. Car, le fait même que nos terre-pleins et nos trottoirs soient colonisés par des intrus sans foi ni loi, est un révélateur sociologique qui en dit long sur nos « mœurs »… Au surplus, ce n’est pas parce que ce phénomène est né timidement et sournoisement sous le parti unique, qu’il ne doit pas être combattu par les animateurs de la démocratie de nos jours !? Ensemble, rendons les trottoirs aux piétons. Car tous, nous sommes, à un moment ou à un autre, appelés à trotter. Gaiement ou non ! Alors ne laissons plus ce cas flagrant de double attribution perduré, car il y va de notre hygiène environnementale nationale !

KONE KOBALI

Libre auteur, créateur

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