Continent

Les terroristes mélangent français et G5 Sahel avec des coups de Le Drian et Kaboré

Mis à jour le 13 décembre 2019
Publié le 13/12/2019 à 11:44 , , , , ,

Après son patron, Emmanuel Macron la semaine dernière, le ministre français des Affaires étrangères,  Jean-Yves Le Drian a affirmé, ce mercredi que « la France  » va repenser son positionnement militaire » au Sahel si les pays de la région ne lèvent pas certains « malentendus » concernant notamment la montée d’un « ressentiment anti-français. »

Tout comme Macron, le chef de la diplomatie française demande aux Chefs d’Etat du G5 Sahel de clarifier leurs positions sur la force anti-djihadiste française Barkhane. Parmi les points demandés à clarifier aux Chefs d’Etat africains par le ministre des Affaires étrangères français, le ressentiment “anti-français » au Sahel et le retard dans la mise en œuvre des accords de paix au Mali.

« Sommes-nous bien d’accord pour poursuivre ensemble ce combat contre les djihadistes ? Il faut se le redire et que les autorités concernées le disent à leur opinion », a insisté le ministre français des Affaires étrangères.

De nouveaux templiers anti-français s’élèvent contre “l’incapacité imputée aux forces nationales et internationales“ à venir à bout des mouvements djihadistes. Sur les réseaux sociaux, rumeurs et désinformation se multiplient au sujet des buts supposés ou réels des forces françaises dans le Sahel.

« Il faut que les choses soient très claires concernant notre présence. Nous n’avons aucun intérêt dans cette région, sauf la défense du droit et de notre propre sécurité. Si ça ne passe pas par des accords et une clarification des engagements, il faudra se poser des questions et repenser notre positionnement militaire », avertit Jean Yves Le Drian.

Une réunion de clarification a donc été convoquée par le Président français à Pau, en France, le 16 décembre mais reportée sine die suite à l’attaque meurtrière contre une base de l’armée nigérienne qui a fait 71 morts le mardi 10 décembre dernier.

A lire aussi: MACRON REVOLTE CONTRE LES CRITIQUES ANTI-FRANÇAISES DANS LE SAHEL OUEST-AFRICAIN

Toutefois, la riposte est venue du Président burkinabè, à la suite de son homologue nigérien, Mahamadou Youssoufou. « La forme et le contenu (de la déclaration de Macron) ont manqué de tact », a réagi Roch Marc Christian Kaboré, ce mercredi 11 décembre lors d’un entretien télévisé à l’occasion de la commémoration du 59ème  anniversaire de l’indépendance du pays des Hommes intègres.

Sur le sentiment-anti-français qui monte, Roch Marc Christian Kaboré a déclaré que, “nous sommes en démocratie, nous ne pouvons pas empêcher chacun d’avoir son opinion. Le rôle que nous avons en tant que garants de cette démocratie, ce n’est pas d’empêcher les gens de dire ce qu’ils pensent » a rappelé le président burkinabè.

« Evidemment que la question était de rassurer l’opinion publique française (…) mais qu’en même temps  cette manière oublie que les autres aussi ont une opinion et que quand les opinions se télescopent ça devient des problèmes », a-t-il ajouté.

Le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad forment le G5 Sahel.

Drissa DIANE

7info

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE