Société

Les syndicats de l’Education Nationale pour la reprise du dialogue sur les indemnités

Mis à jour le 25 juillet 2019
Publié le 25/07/2019 à 12:50 , , ,
Photo d'Archives

A moins de deux (2) mois de la rentrée scolaire, les préoccupations des syndicats sont au tiroir et couvertes d’un silence total. A 7info.ci, ce mercredi 24 juillet, des responsables syndicaux de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, ont indiqué la voie pour une rentrée scolaire apaisée et sans grève. C’était lors de la journée d’échanges organisée par le ministère de l’Education Nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle sur le contrat d’Objectifs et de performance.

En exclusivité 7info.ci, a pu avoir l’avis de deux syndicalistes du secteur Education-Formation sur les conditions pour une rentrée scolaire sans heurts.

Fidèle Zougoué alias le Che, premier Secrétaire général adjoint de la CODECI (Coalition pour la dignité des enseignants de Côte d’Ivoire), soutient qu’ « on peut avoir une année scolaire paisible, et les petits problèmes en interne peuvent être gérés ». Mais, recommande-t-il, à condition que « le ministère de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle organise des rencontres avec les plateformes syndicales, pour s’accorder sur le problème de l’indemnité de logement », prévient-il.

 « Nous nous souhaitons que chacun de nous prennent ses responsabilités au moment où il le faut », fait savoir pour sa part, Koffi Daniel, Secrétaire général national de la Coordination nationale des inspecteurs du secteur éducation formation de Côte d’Ivoire. « Nous sommes prêts au niveau de l’école à accompagner le ministère dans toutes ses initiatives nobles qu’il mène » a-t-il fait savoir.

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Pour rappel, l’année scolaire 2018-2019 a été perturbée par une série de grèves. Le ministère de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle était obligé de réaménager le calendrier scolaire, avec des semestres au lieu des trimestres.

Plusieurs négociations et rencontres entre le ministère et les différentes plateformes, soutenu par la Primature, ont permis aux élèves et écoliers de terminer l’année en beauté avec la tenue des examens à tirage. Cette trêve obtenue grâce à plusieurs séries de rencontre entre le gouvernement et les syndicats a contribué à sauver l’année scolaire 2018-2019.

Le point de discorde réside sur la question de l’indemnité forfaitaire à allouer aux enseignants. Pour l’heure, cette indemnité varie de 40000 FCFA à 50000 FCFA que les enseignants voudraient voir passer à 100.000 FCFA au risque d’enrhumer la machine de l’école.

Là où le bât blesse, les enseignants, certes très nombreux, ne sont pas les seuls fonctionnaires. D’autres catégories ne bénéficient même pas de cette indemnité et chaque 1er mai, leurs plateformes syndicales, ressassent cette rengaine à en user la langue.

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A l’exception notable d’Abidjan, ils y a en Côte d’Ivoire, des enseignants dans des logements de fonction, à l’intérieur du pays. Ils ne payent pour la plupart des cas, aucun loyer.

Le gouvernement n’entend pas faire une jurisprudence pour se retrouver déborder avec des revendications sociales à n’en point finir. Les autres syndicats attendent et observent la réaction du gouvernement dans ce bras de fer qui avait valu la suspension des soldes aux enseignants grévistes.

Cahin caha, la reprise s’est effectuée pour aboutir aux examens mais, il est évident que la stratégie, en cette rentrée 2019-2020 est de mettre la pression à l’orée des élections présidentielles. Une tactique sournoise pour acculer le pouvoir face à l’opposition qui fait miroiter cette manne financière comme acquise aux grévistes.

Pour assurer une rentrée des classes dans la sérénité, les syndicalistes, qui affûtent leurs armes, dans le secret, recommandent la reprise du dialogue pour aboutir avant la reprise, à un consensus qui préserve l’école de nouvelles secousses sociales.

Le contrat d’objectifs et de performance (COP) serait un vœu pieux sans une école fonctionnelle.

DIANE Drissa et Adam’s Régis SOUAGA

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