Eco-business

Les opportunités de l’AGOA expliquées aux jeunes entrepreneurs ivoiriens

Mis à jour le 12 juillet 2019
Publié le 12/07/2019 à 7:33

« L’AGOA : quel avantage pour l’Afrique ? » est le thème de l’émission-débat à laquelle ont assisté des jeunes entrepreneurs ivoiriens en prélude au 18ème forum de l’AGOA, la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique, organisée par l’Ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire. C’était ce jeudi 11 juillet, à l’espace américain de l’Université Félix Houphouët Boigny. 

Ce cadre d’échanges a permis aux jeunes entrepreneurs de s’imprégner des opportunités d’affaires qu’offre cette disposition américaine, l’AGOA, et des critères d’exportation sur le marché américain.

L’après AGOA représente-t-il un risque pour les pays africains? À cette question, Gérard Amangoua, Directeur général adjoint de l’APEX a répondu par la négative. « Il n’y a pas de risque. Il y a que nous devrons réfléchir, nous les pays africains, à comment faire pour commercer avec les Etats-Unis après l’AGOA, », a-t-il affirmé.

La Côte d’Ivoire organise du 04 au 06 août prochain, la 18ème édition du Forum de “ la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA) “. Pour permettre aux hommes d’affaires et jeunes entrepreneurs ivoiriens de mieux connaître l’AGOA et ses avantages sur les économies africaines, l’Ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire a organisé une émission débat autour du thème : « AGOA : quel avantage pour l’Afrique ? ».

Guigui Pythagore, Legbré Charles, spécialistes du secteur privé et du commerce à l’USAID et Gérard Amangoua, Directeur général adjoint de l’APEX, ont animé cette émission débat devant un public composé de journalistes, des entrepreneurs et des étudiants.

Ces deux experts ont expliqué  l’AGOA dans ses détails, ses critères et ses avantages aux jeunes entrepreneurs ivoiriens. « l’AGOA est une initiative du gouvernement américain, une loi qui a été votée en mai 2000 sous l’administration Bill Clinton. C’est une loi de préférence commerciale qui permet à tout pays éligible de pouvoir exporter les produits fabriqués dans ces pays sur le marché américain sans droit de douane », a fait savoir Guigui Pythagore. Selon ce spécialiste, lorsqu’une entreprise exporte son chocolat sur le marché américain sous AGOA, il est affranchi de droit de douane et cela rend cette entreprise compétitive sur le marché américain par rapport  à ses compétiteurs. « Cette loi votée par le Congrès américain, est une opportunité offerte aux pays africains du Sud du Sahara pour accompagner leur développement économique », indique t-il.

Les critères d’éligibilité des pays ont été présentés par Gérard Amangoua, Directeur général adjoint de l’APEX. La bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme, la lutte contre la corruption, un environnement d’affaire favorable, pour ne citer que ceux-là, sont les conditions primordiales que les pays doivent respecter au préalable, selon lui.

Les entrepreneurs, une fois le pays jugé éligible, attaquent le marché américain, avec l’accompagnement de l’APEX, association de sociétés privées créées en 1995. « Cette structure a été créée pour que nos produits, qui sont très souvent des produits de cru, soient transformés. Nous faisons la promotion des produits à forte valeur ajoutée. Cette association est créée pour suppléer toutes les carences ou défaillances qu’il y avait au niveau du commerce », a expliqué Gérard Amangoua. Il a assuré que son objectif est d’ouvrir le marché américain aux entrepreneurs ivoiriens.

Selon Gérard Amangoua, la Côte d’Ivoire n’a pas encore assez tiré profit de l’AGOA depuis sa création. Pour changer la donne, il a annoncé la mise en place d’une stratégie nationale d’exploitation AGOA, afin que les entreprises ivoiriennes tirent au maximum profit pour les 6 années à venir. Il encourage les jeunes entrepreneurs a innové dans leur différent secteur d’activité. Il recommande des regroupements sectoriels pour la conquête du marché américain.

Les participants à ce cadre d’échanges, notamment les jeunes entrepreneurs, sont repartis satisfaits de cette séance comme confirmé par Florence, chef d’entreprise exerçant dans la valorisation des produits cosmétiques. « Nous partons satisfaits de ce débat, mais il reste encore des questions, particulièrement le mécanisme d’accès à cette opportunité, car il ne nous reste que 06 ans. Déjà les pays anglophones ont beaucoup profité, ils nous appartient maintenant, nous, pays francophones, de tirer  le maximum de profit », a-t-elle déclaré.

Il faut noter que cette émission débat qui se tient chaque mois a pour objectif de susciter des débats contradictoires autour des questions liées à la démocratie, la bonne gouvernance, la liberté d’expression.

DIANE Drissa

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