Société

Les ivoiriens minimisent le coronavirus dans leurs habitudes quotidiennes

Mis à jour le 18 mars 2020
Publié le 18/03/2020 à 12:42 , ,

A l’issue du conseil national de sécurité, le gouvernement ivoirien a pris des mesures telles la fermeture de toutes les écoles, et universités, la suspension des vols en provenance des pays où la maladie fait rage, l’annulation des concerts et spectacles, l’interdiction de tout rassemblement dépassant 50 personnes, la suspension de tous les évènements sportifs.

Mais, avant ces différentes dispositions, le ministère de la santé et de l’hygiène publique avait demandé aux populations d’éviter de se saluer par contact de mains, de se laver régulièrement les mains, de tousser dans le coude et d’avoir une distance d’un mètre entre les personnes.

A Abidjan, les habitudes sont une seconde nature, dit-on. Difficile pour les abidjanais de se soumettre aux recommandations sanitaires.

A Vridi, en zone portuaire, tout est calme, les travailleurs vaquent tranquillement à leurs occupations. Salutations par-là, accolades par ci, certains coxeurs sont torse nues assis en groupe en train de discuter.

Des vigiles ont, quant à eux, des gels désinfectant en main pour toute personne qui rentre dans les entreprises de la zone.

Un peu plus loin, à Treichville (Abidjan sud), non loin de la gare de Grand-Bassam, un apprenti, des gants sur les mains, hèle des passagers. « C’est pour me protéger », dit il à 7Info expliquant qu’il n’a pas eu de masque de protection.

« Je suis au courant de la maladie, mais Dieu est fort », soutient un commerçant, un chapelet en main derrière ses marchandises.

Dans les transports en commun, tout le monde est calme. Chacun évite de tousser de peur d’être regardé par ses voisins.

A Cocody, l’ambiance est normale. À part un bouchon créé au niveau de la Riviera 3 non loin des grandes surfaces où plusieurs personnes sont allées se ravitailler en vivres.

A Adjamé, dans la commune commerçante, dans la gare d’une célèbre compagnie de transport en commun, tout est normal, comme si l’information n’était pas passée par là, a constaté une journaliste de 7Info.

Par contre, certaines personnes se sont transformées en vendeurs de masques de protection, « c’est moins cher, protège-toi ma vieille mère », lance un jeune âgé d’une trentaine d’années, qui, lui-même, n’avait pas porté de masque.

Sandra Kohet, stagiaire

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