Dans la région du Tonkpi, précisément dans la commune de Man, 7info a fait le constat de nombreux établissements scolaires qui traînent encore les pas pour la reprise des cours.
Il est 7 heures passées de 10 minutes quand nous arrivons à Voungoué à quelques 6 ou 7 kilomètres de Man. Les salles de classes sont encore fermées. Aucune présence humaine dans la cour de l’école. Après une attente de 15 minutes, nous mettons le cap sur un autre village. À Kricouma, à peine dix élèves sont dans la cours de l’école, en train de deviser.
<<Nous ne venions pas à l’école à cause d’une maladie appelée Coronavirus. Aujourd’hui, nous sommes revenus parce qu’on dit que la maladie est finie ici. Je suis heureux de reprendre le chemin de l’école et retrouver mes petits amis>>, se réjouit Kouadio Jean Daniel, élève en classe de cm2 à l’EPP Kricouma qui compte devenir médecin après ses études.
Jusqu’à 8h30 min, aucun enseignant n’est présent à l’école. Un taxi, vite pour retourner en ville faire le constat dans les autres établissements. Nous débarquons au lycée moderne 2 de Man. À l’entrée de l’école, une fois le portail franchi, un dispositif de lavage de mains obligatoire est installé sous les yeux vigilants des vigiles. Dans la cour, des élèves et le personnel d’encadrement sont présents. Nous rencontrons le proviseur qui nous fait l’état des lieux dans son établissement.
<<Nous avons procédé à la pose de dispositif de lavage de mains devant toutes les salles de classes et à la distribution de masques aux élèves et au personnel d’encadrement. Dans les salles de classes, les élèves respectent la distanciation sociale à raison d’un élève par table-banc. Nous avons au total 1110 élèves pour la troisième et 410 élèves pour les terminales, répartis en 25 salles de classes pour la reprise>>, indique Coulibaly Salif.
Selon lui, le taux de reprise peut être estimé à près de 70%, compte tenu du fait que certains élèves et personnel d’enseignement et d’encadrement sont encore à Abidjan et dans les villages. Dans les salles de classe, les cours ont effectivement repris, comme constaté avec des élèves d’une classe de terminale.
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<<Pendant les congés, vu qu’il y a eu le programme » école fermée, cahier ouvert », on suivait les cours à la télé, à la radio et sur le net. On revisait aussi les cours qu’on avait déjà faits. Nous sommes heureux de reprendre les cours car nous avons un objectif à atteindre, celui d’avoir le baccalauréat. Nous sommes prêts à affronter le baccalauréat. La seule inquiétude que nous avons, c’est au niveau des dates des examens. Nous ne savons pas si les dates ont été repoussées ou maintenues>>, s’interroge-t-elle.
Dans notre randonnée, nous rencontrons, le Directeur régional de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kra Kouakou, au lycée jeune fille Dominique Ouattara. Le représentant de la ministre Kandia Camara est en tournée pour s’enquérir de la réouverture effective de l’école dans sa zone de compétence.
<<Nous tournons pour voir l’effectivité de la reprise. Tout est mis en œuvre pour commencer les cours. Partout où nous sommes passés, toutes les consignes données sont mises en œuvre. Les difficultés que nous avons, se situent au niveau des établissements à gros effectifs où les enfants font pratiquement la triple vacation. Mais, nous travaillons à réguler tout cela>>, fait savoir Kra Kouakou.
Il appelle le ministère de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, à programmer Man afin que les enseignants, les chefs d’établissement et les élèves bloqués à Abidjan puissent rejoindre très vite leur base. Toutefois, il informe, qu’un mécanisme est mis en place afin que ceux qui viendront d’Abidjan soient pris en charge par les autorités sanitaires de la région pour s’assurer de leur bon état de santé.
Il faut le dire tout net, si dans des écoles comme le lycée moderne 2, l’école primaire catholique NDI, le collège jeune fille Dominique Ouattara, le CSMO, le CSHO et le collège Blon Blaise les cours ont véritablement repris, ce n’est pas le cas dans de nombreux établissements de la ville et des villages. Dans la circonscription éducative Man Libreville dirigée par l’IEPP Téré Jean Frédéric, les enseignants et les responsables des Coges, appellent les parents à nettoyer les cours des écoles envahies par les herbes. Pour y arriver, le chef de ladite circonscription procède à une tournée depuis quelques jours afin que les enfants retournent à l’école dans un cadre sain.
Olivier Dan Correspondant
7info.ci
