Ce jour, en dépit des actes de sabotage du chef de village de Sakassou, Kouadio Kouassi, la grande rencontre convoquée par la Reine, Sa Majesté Nanan Akoua Boni II a bien eu lieu avec à la clé, la réaffirmation du soutien massif à l’unique Reine des Baoulé.

Le débat est clos depuis ce jeudi 23 mai. Sur convocation expresse de la Reine, Sa Majesté Nanan Akoua Boni II, les 39 cantons du royaume Baoulé, avec face à eux, 29 chefs de tribus de Sakassou à l’exception notable de Kouadio Kouassi, ont réaffirmé soutien total à Sa Majesté Nanan Akoua Boni II, Reine au trône du royaume Baoulé.

Tous autant qu’ils sont ont rappelé qu’il n’y a « jamais eu de contestation lors de l’intronisation de la Reine. D’ailleurs, c’est Kouadio Kouassi qui avait immolé le poulet et le mouton lors du sacrifice rituel » ont rappelé les chefs de tribus et Nanan N’goran Koffi II, chef de canton Gossan-Faafouè.

Les « djèfouès » qui ont été accusés de conspirer contre la Reine, ont par la voix d’un des leurs, soutenu qu’il « ne peut y avoir deux intronisations », avant que Nanan Yébouet Yao ne rappelle qu’il « n’y a qu’un seul tabouret royal au Royaume Baoulé, celui envoyé par Nanan Abla Pokou. »

« A partir de ce jeudi, il faut que cela bien entendu par tous, il n’y a qu’une seule Reine intronisée pour le Royaume Baoulé et non la Reine du Walèbo » a tranché Nanan N’goran Koffi II qui, bien avant, a fait l’historique de la succession depuis la Reine Akoua Boni I.

Nanan Boigny N’dri III, chef de canton de Yamoussoukro a été précis : « on épuise la ligné des frères et sœurs avant que les neveux ne viennent au trône. »

Des chefs de tribus de Sakassou, des voix se sont élevées pour condamner l’opprobre que jette Michel Anvo Kassi sur sa mère et le royaume Baoulé.

Et l’un d’eux de préciser que « même si le fils réussit à destituer sa mère, il sera destitué afin que le pouvoir revienne à un ayant-droit légitime ».

Nanan Kouadio Kouamé, chef de tribu de Sakassou a accusé Kouadio Kouassi, le chef de sakassou d’être « le soutien de Michel » dans sa vaine tentative de putsch contre sa génitrice. « Il a tenté de faire croire qu’il n’y avait pas de réunion ce matin, il a posté des gens sur les axes routiers, ce sont les forces de l’ordre ont rétabli l’ordre » a renchéri le porte-canne de la Reine.

Pour la Reine, Sa Majesté Nanan Akoua II, la paix dans le royaume doit être sauvegardée. « Les djèfouès n’intronisent pas deux fois un Roi. C’est notre fils, Michel qui nous honnit. Ensemble, il nous faut trouver solution » a-t-il recommandé.

Il a été porté à la connaissance de l’assistance, les 39 chefs de canton du royaume et ceux de Sakassou, que Michel Kassi ne répond pas aux appels de la famille, des chefs ou du préfet de Sakassou. « S’il ne répond pas aux appels, qui veut-il diriger ? » interroge un chef.

Face à ces actes d’incivisme doublée de rébellion, l’unité a été faite et confirmée autour de la Reine qui a-t-elle rappelé, n’avait désigné son fils que « pour la représenter aux rituels traditionnels ne nécessitant pas la présence de femme mais non pour la destituer. »

Des partisans du fils contestataire, faisaient savoir que même si la gendarmerie déployait des chars, ils en viendraient à bout. Même si cette bravade se marmonnait dans la barbe sur la route de recherche d’un attiéké pour calmer une faim aussi rebelle que ce fils qui sème la zizanie dans le royaume de sa mère.

En fin de compte, face à l’unité retrouvée, la Reine a rendu public son « gouvernement » dont les porte-parole sont les sept chefs de canton des régions de Gbèkè, Tiassa, Iffou, Bélier, Marahoué, N’zi, District autonome de Yamoussoukro.

La cour royale, la chambre des premiers fils du royaume, la chambre des alliés, la chambre des membres d’honneur et le cabinet de Sa Majesté composent le « gouvernement » de Sa Majesté Nanan Akoua Boni II.

Le conseil du royaume Baoulé a été aussi présenté aux têtes couronnées dans tous ses démembrements. Il faut rappeler que la « chambre des premiers fils du royaume » se compose de « Tout Président de la République ou ancien Président de la République originaire du Royaume » tout comme « la chambre des membres d’honneur du royaume » dont les membres sont « Tout Président d’institution, ancien président d’institution et assimilé originaire du royaume faisant la fierté du Royaume, tout ministre, ancien ministre et assimilé originaire du Royaume, faisant la fierté du Royaume, toute personnalité civile ou militaire en fonction ou à la retraite originaire du royaume, faisant la fierté du Royaume, Tout député, sénateur, président de conseil régional et maire originaire du royaume, tout opérateur économique, agricole, artistique et culturel originaire du royaume, faisant la fierté du royaume, toute personne physique originaire du Royaume s’étant distinguée de manière à honorer et faire la fierté du Royaume ».

Il s’agira de voir si parmi ces personnalités dont certains sont accusés d’être à la base de ces tentatives de déstabilisation du Royaume, refuseront d’être membres de ces chambres, autour de la Reine, Sa Majesté Nanan Akoua Boni II.

Adam’s Régis SOUAGA, envoyé spécial à Sakassou