Il brigue un siège à l’Assemblée nationale pour la localité d’Éguéyou commune, dans la région du Guémon. Roger Youan se présente en indépendant face aux candidats désignés du RHDP et de l’opposition. Il affirme que chaque candidat se battra avec ses armes.
Qu’est-ce qui motive votre candidature ?
J’ai déjà été candidat dans la même circonscription en 2016, malheureusement nous n’avons pas gagné. Toutefois nous avons laissé de bonnes traces, nous avons essayé de capitaliser cela en restant auprès des populations. Nous sommes des acteurs de la société civile, notre rôle est d’aider à l’amélioration des conditions de vie des populations. Dénoncer c’est bien, proposer c’est mieux. Mais parfois, il faut se donner les moyens soi-même, d’avoir une parcelle de pouvoir. Je pense profondément qu’à un moment donné, il faut poser le pas. Nous voulons porter la voix du bas-peuple et de nos citoyens qui estiment que jusque-là, ils n’ont pas été pris en compte.
Avez-vous les moyens pour défier les candidats des grands partis tels que le RHDP, le PDCI ou encore le FPI ?
Nous comptons sur la proximité que nous avons avec les populations du Guémon, nous avons confiance au travail abattu sur le terrain, qui est celui de l’éveil et de la sensibilisation des populations sur les objectifs de développement. Car ils ne connaissent pas le rôle d’un député. Le député a tendance à se faire passer pour un maire ou un président de conseil régional, ce qui n’est pas exact. Le rôle réel du député c’est la représentation des populations et le vote des lois. Nous sommes indépendants par principe. Nous n’avons pas opté pour l’apparentement avec un parti politique, parce que nous voulons montrer que nous sommes pour le peuple. Nous ne craignons rien, chacun y va avec ses armes et c’est au peuple de décider.
Peut-on avoir quelques propositions de lois que vous ferez une fois élu ?
Nous avons jusqu’à trois propositions de lois, mais l’une d’entre elles nous tient à cœur. Il s’agit du contrôle citoyen. Nous sommes dans un pays miné par beaucoup de dérives et la corruption. La loi Roger Youan sera l’une des premières propositions de loi que je ferai au parlement. Aussi la loi Assalé Tiémoko au sujet de la transparence, de la gestion et de la redistribution des ressources sera proposée.
Quelles seront vos actions pour la société civile une fois élu ?
Nous travaillerons à reconstruire la société civile. Il y a beaucoup de problèmes de leadership au sein de certaines organisations de la société civile. Nous voulons tout d’abord, ramener l’union autour de la société civile. Elle a un rôle capital dans la construction de la démocratie et nous pensons qu’à l’Assemblée Nationale, nous serons le prolongement de ce travail-là.
Que doit-on retenir de votre candidature ?
Il faut d’abord retenir que ma candidature est l’expression d’un cri de cœur. Très souvent les gens disent que nous sommes une jeunesse sacrifiée. Nous rejetons catégoriquement ces propos, nous ne sommes en aucun cas des vendus. Ce qui fait notre différence, c’est que nous devons beaucoup travailler aujourd’hui pour tout obtenir alors que nos devanciers ont été couronnés sans effort. En politique, on ne dit jamais cède moi la place, mais plutôt que le meilleur gagne. Notre génération doit donc arracher le pouvoir.
Propos recueillis par Eric Coulibaly et Rama Camara (Stagiaire)
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