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Législatives 2021 à Man: Momo Bamba se retire de la course et explique pourquoi

Mis à jour le 15 janvier 2021
Publié le 07/01/2021 à 9:37 , , , ,

Connu à Man pour sa générosité, Momo Bamba, proche du ministre des Affaires présidentielles, frère cadet du président Alassane Ouattara, avait postulé pour briguer l’un des postes de député de Man commune pour le compte du RHDP. À peine les différents candidats à la candidature connus que Momo Bamba est sous le feu des projecteurs. Courageusement, il décide de se retirer de la course. Une décision qui fait couler beaucoup d’encre et de salive.

« Notre mentor n’est pas un poltron. C’est un homme qui assume ses responsabilités. Contrairement à ce que les gens racontent, Momo Bamba est un homme qui a une grandeur d’esprit incroyable. Il vient de montrer combien de fois, il a de la maturité et de la maîtrise de soi », soutient un membre de son staff. Et d’ajouter que:  « Momo était l’homme à abattre pour ces élections législatives. Ces adversaires savent qu’il est seul de tous les candidats à la candidature qui peut tenir la dragée haute. Mais en homme de valeur et de vision, il a préféré se retirer carrément pour déjouer le plan macabre de certains aînés. Toute l’équipe s’est réunie et de façon collégiale nous avons décidé. Aucune pression, je vous dis bien aucune pression extérieure n’a contraint notre mentor à se retirer ».

Joint au téléphone, Momo ne dira pas le contraire. « J’avais l’approbation de mon patron. Mais vu tout ce qui se disait sur les réseaux sociaux et même en dehors, j’ai privilégié de conserver la cohésion sociale et le vivre ensemble. En 2018 j’ai soutenu un candidat indépendant aux municipales contre un candidat RHDP. Je pouvais aller en indépendant, mais je n’ai pas voulu. Mon engagement pour la ville de Man s’est fait autour des valeurs que sont, l’amour de l’autre, la solidarité et la cohésion. Cet engagement est sous-tendu par la volonté de rendre à cette ville ce qu’elle m’a toujours donné. Je pense pouvoir la servir partout où je serai. Après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé, vu le nombre des velléités de candidature, vu le contexte politique actuel, vu le risque de confrontation interne, de m’abstenir de me présenter aux élections législatives », informe-t-il.

Toutefois, il a rassuré ses partisans. « Je tiens à rassurer tous ces jeunes, hommes et femmes qui ont cru en moi et continuent de croire à mon combat que cette décision n’est point un abandon, mais un début. Car tout vient à point nommé à celui qui sait attendre.  Le seul mauvais choix est l’absence de choix. Je fais le choix de l’union et de la cohésion.  Je servirai avec amour cette ville qui porte dans ses entrailles mon cordon ombilical. Jamais mon amour pour Man ne s’estompera pour un poste électif. J’appelle à l’union et à la cohésion entre filles et fils de Man », rassure Momo Bamba.

Selon de nombreux observateurs de la scène politique à Man, c’est une leçon que vient de donner Momo Bamba à toute la classe politique de la région. « Là où certains s’éternisent à des postes électifs, là où d’autres font des pieds et des mains pour être choisis, Momo Bamba a préféré se retirer. C’est une leçon d’humilité qui doit faire cas d’école. Il pouvait même partir en indépendant, avec tout ce qu’il a fait dans la ville comme actions et gagner. Mais il a joué la carte de l’apaisement et du maintien de la cohésion sociale. C’est une décision sage et pleine de sens. Ce n’est pas donné à tout le monde de le faire. Je le félicite et je demande aux uns et autres de servir le peuple et non soi-même, comme Momo le fait », fait savoir Pierre Loua.

Pour d’autres, c’est une pression venue d’en haut qui a fait plier Momo Bamba. « Nous savons que Momo Bamba ne pouvait pas être candidat à une élection à Man, tant qu’il restera dans cette posture. Son patron ne peut pas laisser un proche de lui troubler l’ordre dans le parti. Certainement, comme aux élections municipales de 2018, il a dû recevoir des appels lui intimant l’ordre de ne pas se présenter aux élections législatives de mars prochain. Il n’en pouvait pas être autrement », soutient un militant RHDP.

Olivier Dan correspondant

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