Politique

Le pouvoir de Ouattara et l’opposition tentent de rassurer les ivoiriens

Mis à jour le 16 septembre 2019
Publié le 16/09/2019 à 8:32 , , , ,

Ce samedi 14 septembre, l’opposition politique composée du PDCI-RDA, du Front populaire ivoirien (FPI) et des ouailles de Guillaume Soro, ont tenu un meeting au parc des sports de Treichville. Selon les organisateurs, ce rendez-vous avait pour objectif principal la réconciliation entre membres de la future plateforme politique, qui, il y a peu, se regardaient en chiens de faïence.

Le FPI de Laurent Gbagbo évincé du pouvoir d’Etat à l’issue d’une élection qui a abouti à une crise post électorale de 2010 à 2011, ne porte pas trop en cœur le PDCI de Henri Konan Bédié pour avoir été dans l’alliance qui l’a coulé. Dans ce parc des sports, ces deux formations se sont retrouvées. Leurs militants et sympathisantes également. Ensemble, ils ont communié et fumé le calumet de la paix.

Une ambiance qui à quelques différences près, rappelle un autre rassemblement. Celui d’avril 2004, dans ce même parc des sports. Il y a 15 ans, le G7 du nom des sept partis politiques sur 10, unanimes pour l’application dans l’esprit et la lettre des accords de Linas Marcoussis, se réunissaient en ce même lieu. Cette fois pour un autre objectif.

Si ce samedi 14 septembre, l’opposition politique composée de l’aile dure du FPI et du PDCI scellent leur union et la réconciliation, en 2004, le contexte était autre. L’opposition politique d’alors composée du même PDCI-RDA, du RDR, de l’UDPCI, du MFA et des Forces nouvelles – qui finira par donner naissance au RHDP- rendait hommage à leurs morts. Quelques semaines plus tôt, une marche non autorisée de ces partis avait été violemment réprimée le 25 mars 2004. Des centaines de morts en avaient résulté. C’est aussi à partir de cette même période que la place de la République à Abidjan Plateau a été déclarée zone rouge, donc interdite aux manifestations.

15 ans après, les données ont changé. L’opposition politique peut faire ses activités. Sans être inquiétés. C’est le signe que les mentalités ont évolué. Et que la Côte d’Ivoire avance vers d’autres défis. Et c’est tant mieux !

Richard Yasseu

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