Politique

Le PDCI-RDA récuse toujours la CEI avec le début de la révision électorale en juin prochain

Mis à jour le 6 mai 2020
Publié le 06/05/2020 à 5:07 , , , ,

La révision de la liste électorale commencera à partir du mois de juin prochain, a appris 7info ce mercredi 6 mai, au terme d’une rencontre entre les partis politiques et la Commission électorale indépendante (CEI), au siège du PNUD, à Abidjan-Plateau.

« La liste électorale provisoire doit être présentée et publiée trois mois avant les élections, c’est ce que nous voulons respecter » a fait savoir Adiko Franck Roland, secrétaire exécutif adjoint chargé des élections du PDCI-RDA au sortir de cette rencontre de 4h chrono.

Adiko François Roland, du PDCI-RDA a estimé que la présence de son parti à cette table relève du respect pour la communauté internationale car le PDCI-RDA, récuse, selon lui, l’actuelle CEI.

« En participant à cette rencontre nous avons voulu dire que nous respectons la communauté internationale et c’est pour cette raison que nous sommes restés parce que nous avons été convoqués par la CEI. Nous avons précisé que nous récusons cette CEI qui pour nous, n’est pas conforme au standard international » a-t-il réitéré.

Toutefois, le PDCI-RDA, a dans son boycott, passif, fait des propositions pour l’avancée du processus électoral à venir.  « C’est au regard du respect que nous avons pour la communauté internationale qui soutient notre pays, la Côte d’Ivoire, que nous sommes restés. Ce que nous pouvons dire, techniquement, sur le mode opératoire, ce que les partis politiques ont demandé, est que la durée de l’opération de recensement soit d’au moins deux mois, et qu’on puisse pouvoir se recenser soit avec la carte nationale d’identité, soit avec le certificat de nationalité » a-t-il fait savoir.

« Nous avons aussi souhaité que les résultats soient proclamés bureau de vote par bureau de vote c’est-à-dire que sur les 22.000 Bureaux de vote, nous puissions avoir les résultats qui soient annoncés à la télévision, bureau de vote par bureau de vote afin d’éviter les problèmes que nous avons eus à Grand-Bassam et à Port-Bouët. Chaque fois que la compilation se fait au niveau des CEI locales, on rencontre différents problèmes. En 2016, le recensement s’est fait pendant une semaine, nous avons souhaité qu’il se fasse sur tous les lieux de vote de la Côte d’Ivoire et surtout, au minimum, au bout d’un mois » a achevé Adiko François Roland.

Coulibaly Kuibiert Ibrahime, président de la CEI a remercié « le système des Nations Unies représenté ici par Philippe Poinsot et la représentante du PNUD, Carol Flore Smerecziack, pour avoir eu cette idée ingénieuse d’organiser cet atelier à l’endroit de la CEI et des partis politiques. »

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Il a encore précisé « que la CEI et les partis politiques sont des partenaires, nous ne sommes pas adversaires. »

Il estime que « la Constitution ivoirienne prescrit que c’est la CEI qui organise les élections. Et c’est cette même Constitution qui prescrit que le pouvoir appartient au peuple et c’est le peuple, par le biais des élections, le transfère à ses gouvernants. Et les partis politiques, dignes de ce nom, ont vocation de conquérir le pouvoir d’Etat à travers donc l’élection qu’organise la CEI. Pour arriver à leur fin, il faut qu’ils passent par les élections que nous, nous organisons. Nous sommes des partenaires et non des adversaires. Étant des partenaires et alliés, nous avons jugé utiles de nous rencontrer ce matin, pour parler de la matière électorale » a-t-il expliqué l’objet de cette séance de travail.

 Coulibaly Kuibiert Ibrahime qui déroule ainsi une série de rencontres avec des acteurs et partenaires du processus électoral, indique que « La CEI s’est donnée pour mission, désormais, de rencontrer les partenaires que sont les partis politiques, pour apprécier ensemble, les différentes opérations qui constituent le processus électoral. Et l’une des composantes est la révision de la liste électorale et son mode opératoire. Et pour adopter le mode opératoire qui va commander à l’exécution de cette opération, on a trouvé intéressant et important de recueillir les avis des partis politiques qui sont nos partenaires. »

Il se satisfait de cette rencontre de ce mercredi. «  Cette séance de travail s’est très bien passée. C’est le lieu de remercier tous les partis politiques dans leur ensemble, et particulièrement ceux de l’opposition qui avaient une légitime conviction de ne pas être présents à cette cérémonie mais pour l’intérêt de la Nation, sont restés pour, techniquement parlant, discuter de ce qui est nécessaire à l’exécution de cette élection. Chacun a fait des propositions pertinentes qui seront prises en compte pour l’élaboration du mode opératoire qui va commander à la révision de la liste électorale. Un document sera distribué pour que chacun puisse s’en imprégner pour que désormais chacun sache ce qui se passe à la CEI. Nous avons passé en revue du chronogramme, passé en revue des préparatifs des activités de la CEI et nous avons partagé et échangé sur le mode opératoire de la révision de la liste électorale » a-t-il reconnu.

Une réunion avec la société civile est prévue pour ce jeudi 7 mai, a-t-il annoncé dans la foulée.

L’Alliance des forces démocratiques et le FPI étaient représentés par Honorable Kouakou Kra qui s’est aussi réjoui de cet échange avec la CEI, sous le regard du système des Nations Unies et du PNUD. « Nous nous réjouissons d’être associé au FPI, à cette rencontre d’information, cette rencontre de mobilisation. La commission électorale sous l’égide du système des Nations Unies et du PNUD, ont eu l’amabilité d’inviter les partis politiques pour parler du processus électoral. Ils nous ont  fait le point des préparatifs, ils nous ont présenté le mode opératoire, ils nous ont présenté aussi le chronogramme des activités, je crois que ça va dans la droite ligne de ce que nous souhaitons, faire en sorte que la date soit retenue pour le 31 octobre 2020. Notre point de vue pour le moment au plan technique, il n’y a pas de contrainte, sauf que c’est la maladie qui est notre inquiétude, si tout évolue très bien, de façon technique, apparemment, il n’y aurait pas à avoir de problème » a soutenu le représentant de l’AFD-FPI.

Adam’s Régis SOUAGA

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