Société

Le ministère de l’Education nationale qualifie de “hideuse“ la nouvelle grève de la COSEFCI

Mis à jour le 24 mai 2019
Publié le 24/05/2019 à 8:28 , , ,

Le Coordonnateur de l’Inspection Générale de l’Education nationale, Ibrahima Kourouma, a animé ce vendredi 24 mai, une conférence de presse relative à la suspension du mot d’ordre de grève avec rétention de note par la COSEFCI. Selon lui, cette suspension du mot d’ordre n’est qu’une ruse qui ramène à la forme la plus hideuse de la grève.  

La Coalition des Syndicats des Secteurs Education Formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI) a suspendu le mardi 21 mai, son mot d’ordre de grève qu’il avait entamé une semaine plus tôt. Cette suspension n’a pas mis définitivement fin à la grève. Selon le communiqué de ce syndicat, les cours vont reprendre mais avec rétention des notes des élèves.

Face à cette position, la réaction du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle ne s’est pas fait attendre. En effet, ce vendredi 24 mai, l’inspecteur général de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Ibrahima Kourouma, a indiqué que cette suspension du mot d’ordre de grève donne à penser que le groupement syndical a posé un acte louable, alors que dans le fond et dans la forme, cette confiscation de notes n’est qu’une ruse qui ramène à a forme la plus hideuse de la grève. «  C’est une grève insidieuse. En réalité, les enseignants de la COSEF-CI n’ont pas suspendu leur mot d’ordre de grève. Ils cherchent plutôt à sauver leurs salaires en faisant semblant de travailler», a-t-il souligné.

Pour Kourouma, dire que l’on retient les notes pendant qu’on prétend poursuivre l’enseignement est, au plan de la science et de la pratique pédagogiques, un non-sens car cela revient à amputer le processus d’enseignement-apprentissage de ce maillon indispensable. « Cela conduit au non-respect de la déontologie de la fonction enseignante et revient à ruiner totalement l’action éducative », dénonce-t-il.

Les conséquences de tels actes sont énormes et graves sur le système éducatif, selon le collaborateur de la ministre Kandia Camara. Ce sont entre autres, impacter le processus d’enseignement-apprentissage, les opérations pédagogiques et les examens de fin d’année ainsi que les relations entre les membres de la communauté éducative.

Face aux graves conséquences auxquelles l’école ivoirienne peut être exposée suite à cette grève de la COSEFCI, l’inspecteur général a lancé un appel à toute la communauté éducative dans son ensemble. D’abord aux membres de la COSEFCI. Il demande leurs responsabilités afin qu’ils se ressaisissent. Il appelle les parents d’élèves  à s’impliquer davantage dans le dialogue social et à veiller à ce que leurs enfants ne cèdent pas aux manipulations. Aux élèves, il demande de faire preuve de discipline et de se conformer au règlement intérieur de leur école.

DIANE Drissa, stagiaire

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