Le FPI, Front populaire ivoirien a réagi à la proposition du gouvernement d’organiser une rencontre entre les présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. L’initiative est saluée par le parti de Pascal Affi N’Guessan. Cependant, il émet des réserves.

« Nous saluons ces propositions faites par le gouvernement en vue de décrisper la situation », a déclaré à 7info.ci Jean Bonin Kouadio, le Vice-président du Front populaire ivoirien (FPI). Selon le collaborateur de Pascal Affi N’Guessan, tenir une rencontre entre les présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié a toujours été le souhait de ce dernier.

« Le président Bédié avait émis le souhait de rencontrer le président Ouattara. Aujourd’hui, ce dernier a décidé d’y donner une suite favorable. Cela nous réjouit, car nous avons espoir que cette rencontre entre deux anciens chefs d’État permettra aux deux hommes de trouver des solutions appropriées et réalistes pour créer un cadre électoral acceptable pour tous », soutient Jean Bonin.

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Dans un communiqué de fin de rencontre avec des partis politiques dans le cadre du dialogue politique, le gouvernement ivoirien a indiqué le mercredi 21 octobre, sa disponibilité à reconsidérer ses positions pour la cohésion sociale. Les autorités du pays ont signifié être favorables à une réorganisation des commissions centrales et locales de la Commission électorale indépendante (CEI) controversée. Ainsi que l’organisation d’une rencontre entre les présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié.

Ce sont des propositions qui seront appréciées par l’ensemble des partis politiques membres des plateformes de l’opposition, fait savoir Jean Bonin. « Nous allons les soumettre à l’ensemble des leaders de la plateforme pour analyse. À la suite de quoi nous répondrons au gouvernement », précise-t-il.

Et d’ajouter que : « Nous regrettons cependant que ces propositions aient été faites unilatéralement. Nous avions demandé à la Cedeao de nommer un facilitateur pour conduire les débats de sorte que l’ensemble de nos revendications soient traitées, ce qui n’est manifestement pas le cas avec les propositions faites par le gouvernement ».

Le 31 octobre prochain, les Ivoiriens sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau président de la République. Ce scrutin se déroulera sans les candidats Affi N’Guessan du FPI et Henri Konan Bédié du PDCI dont les dossiers de candidature ont été pourtant retenus, mais qui ont décidé de suspendre leur participation. Ces leaders de l’opposition et de nombreux autres réunis au sein d’une coalition  dénoncent la candidature du président sortant Alassane Ouattara, et exigent entre autres la dissolution de l’organe en charge des élections dans le pays et le Conseil constitutionnel. Cette opposition ivoirienne a également appelé à une désobéissance civile dont les manifestations ont déjà fait des morts de nombreux dégâts matériels.

Richard Yasseu
7info.ci