Continent

Le changement climatique et l’insécurité au coeur de la Sécurité Alimentaire 

Mis à jour le 23 mai 2019
Publié le 22/05/2019 à 4:02

La 8ème réunion du Comité de Haut Niveau sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, s’est tenue le  17 mai dernier, à Niamey au Niger, sous la présidence d’Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger, Président du Comité de Haut Niveau sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle de l’UEMOA.

La Côte d’Ivoire qui a pris une part active à cette rencontre était représentée par les ministres Kobenan Kouassi Adjoumani, Ministre des Ressources Animales et Halieutiques et Mamadou Sangafowa Coulibaly, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural.

A l’ouverture de la réunion, le Président Issoufou Mahamadou, dans son discours d’ouverture, a estimé que « le recentrage du rôle de l’Etat sur les aspects régaliens, la réalisation d’interventions intégrées sur toute la chaîne de valeurs des filières agricoles, le passage à la contractualisation des services et à un système de commercialisation garantissant les intérêts des petits agriculteurs et éleveurs, la disponibilité de financements adaptés aux entreprises agricoles, notamment familiales sont des sources d’espoir pour la mise en œuvre de la stratégie et du programme de la production agricole. »

Toutefois, il a déploré le fait qu’aujourd’hui, « tous les efforts pour garantir la sécurité alimentaire sont menacés par une situation d’insécurité du fait des organisations terroristes et criminelles qui sèment terreur et désolation avec pour conséquences des afflux de réfugiés et déplacés et des entraves à la production et à la commercialisation. »  Ces menaces, a-t-il relevé « viennent amplifier les conséquences des changements climatiques contre lesquels nos pays se battent à travers la mise en œuvre de leurs contributions déterminées au niveau national. »

Par ailleurs, les membres du comité de haut niveau ont, «  regretté la baisse des cours mondiaux de la noix de cajou et exhorté la Commission de l’UEMOA à explorer les pistes d’une transformation locale de nos produits. »

S’exprimant au nom de la délégation ministérielle ivoirienne, le ministre Mamadou Sangafowa a soutenu que « les conclusions, telles qu’elles ont été portées à la connaissance des journalistes reflètent la richesse des débats que nous avons eus aussi bien au niveau ministériel qu’au niveau présidentiel. Ce qu’il faut retenir globalement c’est que les résolutions de la 7è réunion ont été pour la plupart mises en œuvre avec satisfaction. Nous souhaitons que les résolutions de la 8è aussi puissent être mise en œuvre avec beaucoup de satisfaction. Nous avons noté qu’il y a quand même une vigilance à accorder à la question de la sécurité alimentaire dans notre espace. Nous avons noté que la résurgence de l’insécurité impacte nécessairement négativement cette sécurité alimentaire. Nous avons noté aussi qu’il faut des échanges plus accrus entre nos Etats, pour éviter d’importer ce que nous avons déjà dans notre espace communautaire. Voyez-vous, si nous exportons beaucoup aussi à l’extérieur, cela nous permet de compenser ce que nous importons pour suppléer au déficit intérieur, sans oublier que cela crée des emplois pour la jeunesse ».

Au cours de cette rencontre, plusieurs recommandations ont été faites à l’endroit des Etats membres, des organisations et institutions et des partenaires techniques et financiers. Il s’agit de la mise en œuvre des programmes spécifiques visant la conservation, la domestication et la transformation des produits forestiers non ligneux au bénéfice de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de la création des revenus et du renforcement des moyens d’existence des populations les plus vulnérables, la mise en œuvre des programmes d’amélioration de la compétitivité des filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques, y compris des mesures commerciales, de soutien à la production et l’organisation des chaînes de valeurs et l’amélioration la mobilisation des ressources internes et faire  un plaidoyer pour la mobilisation des ressources externes en  vue de la mise en œuvre des plans stratégiques nationaux d’éradication de la peste des petits ruminants.

Soulignons que cette rencontre qui a réuni plusieurs ministres en charge de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche de l’espace UEMOA a été précédée de la réunion des experts qui s’est tenue du 15 au 16 mai 2019.

Éric Coulibaly

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