Politique

Lancina Karamoko, membre du RHDP, « Soro fait de la diversion »

Mis à jour le 14 octobre 2019
Publié le 11/10/2019 à 7:55 , ,

Les propos tenus par Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire sur son compte tweeter, suscitent des réactions. Pour Lancina Karamoko, président de Lider, parti membre du RHDP, c’est juste de la diversion.

‘’ Soro est connu comme un fin stratège. Toutefois, qu’il sache que les stratégies faites de la même façon ne peuvent plus payer. Ces propos ne sont rien d’autres qu’une action de communication dont le but est de semer le doute et créer la suspicion au sein du RHDP », a commenté ce vendredi Lancina Karamoko, président de Lider, joint par 7info.ci.

Dans un tweet devenu viral ce vendredi 11 octobre sur les réseaux sociaux, Guillaume Soro l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire en rupture de banc avec le RHDP parti au pouvoir, laisse entendre en substance qu’il a des espions dans cette formation politique. « Je remercie ceux des nôtres qui sont au cœur du RHDP et grâce à qui nous avons survécu à bien des pièges mortels. Je leur demande de doubler de vigilances et d’affiner les canaux. Le moment venu, vous serez reconnus pour vos bienfaits… », soutient-il.

 

Pour le président de Lider, c’est une « communication creuse » qui n’aura aucun effet sur le RHDP. « (…) nous nous sommes sereins pendant que Soro tient ces propos, nous nous sommes actuellement à Yamoussoukro pour travailler afin de faire avancer notre pays. Nous n’avons aucune taupe dans nos rangs. Soro fait juste de la diversion », ajoute-il.

Dr Géoffroy-Julien Kouao est analyste politique et écrivain. Pour lui, le jeu politique doit se jouer sur les actions sociales pour le bien de la population, et sortir de la politique politicienne. « Les hommes politiques ivoiriens doivent abandonner la politique politicienne pour proposer de véritables offres politiques aux ivoiriens. La politique des mots, des petites phrases est obsolète. Par exemple, pourquoi les politiques sont-ils muets relativement aux fautes constatées dans les manuels scolaires ? Pourquoi ne pas demander, par exemple une enquête parlementaire ? Le viol et le meurtre des enfants prend des proportions importantes, que disent les hommes politiques relativement aux solutions ? Quelle politique criminelle pour stopper l’infanticide ? Voici ce que nous attendons des hommes et femmes politiques », analyse Dr Géoffroy-Julien Kouao, joint par 7info.ci.

Richard Yasseu

7info.ci  

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