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La rupture entre le FCFA et la France actée et acceptée après 46 ans

Mis à jour le 22 décembre 2019
Publié le 21/12/2019 à 10:21 , , , ,
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Deux petites signatures du ministre béninois de l‘Economie et des Finances, Romuald Ouadani et son homologue français, Bruno Lemaire ont acté la fin de 46 ans de tutorat de la France par rapport au FCFA.

Pour Emmanuel Macron, en visite officielle en Côte d’Ivoire, c’est « une volonté et une initiative française » qu’il « assume ». Il estime que « la sortie de la France est cohérente » car elle fait partie des « éléments de responsabilité des Africains par rapport à l’instabilité monétaire ».

« La France répond à une demande assumée, c’est une avancée, c’est une clarté encore donnée par la France, c’est un partenariat équilibré, c’est bon pour l’économie ivoirienne et africaine » s’est satisfait Emmanuel Macron qui dit avoir le souci de la capacité de l’Afrique à s’assumer par rapport à sa jeunesse.

Alassane Ouattara bien avant son homologue français qu’il reçoit à un dîner officiel ce soir, a estimé que ce « samedi 21 décembre est un jour historique », prenant la parole avec la casquette de président en exercice de la conférence des présidents de l’UEMOA, chargé ce jour, par la CEDEAO, de porter l’information à Emmanuel Macron relativement à la création de la monnaie unique ECO en lieu et place du CFA, « de l’arrêt de la centralisation de 50% des réserves au Trésor français, de la fermeture du compte d’opération en France, du retrait des représentants français des organes de gestion de l’UEMOA, conseil d’administration de la BCEAO, de la Commission Bancaire. »

Le président ivoirien a tout de même soutenu que lui et ses pairs ont décidé du « maintien de la parité avec l’Euro, la garantie de la convertibilité si la France est d’accord. »

A cela, Emmanuel Macron a donné son avis favorable, dont « l’esprit d’ouverture » a été salué par Alassane Ouattara.

Pour Emmanuel Macron, il s’agit « d’engager son pays dans une reforme historique et ambitieuse » dans un « débat porté par la jeunesse » africaine.

« Rompons les amarres et ayons un partenariat décomplexé » a-t-il recommandé. Pour lui, il s’agit de « mettre à plat les sujets pour une page nouvelle, vers une plus grande stabilité des économies entre elles par la réforme du CFA, qui est pour lui, une étape franchie. Pour la parité avec l’Euro, « la France soutient et sera présente au rendez-vous » a-t-il assuré. « Ces changements profonds, nous les assumons ensemble » a-t-il confié avant d’assurer que « c’est une étape historique qui commence. »

Adam’s Régis SOUAGA

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