Eco-business

La mairie de Danané chasse des commerçants 

Mis à jour le 27 avril 2020
Publié le 27/04/2020 à 1:23 , ,

Depuis novembre 2019, la mairie de Danané, dirigée par Dr Ouattara Lacina a entrepris une vaste campagne de sensibilisation auprès des commerçants afin libérer les emprises des voies publiques et les abords de certains édifices publics. Après plus de 5 mois, les services techniques ont commencé de façon progressive à démanteler toutes les installations sur les voies, au grand bonheur de la population et même des commerçants qui étaient exposés aux accidents. 

« La voie menant du carrefour Cdci à celle qui passe devant la gendarmerie était obstruée tout le temps. Surtout les jeudis, jour de marché hebdomadaire. Il est quasi-impossible de se frayer un chemin sur ce tronçon. Les commerçants de façon anarchique s’y installaient. Mais aujourd’hui, l’équipe municipale a pris ses responsabilités pour enlever tout ce monde », explique Domi Bernardin, chef de cabinet du maire de Danané.

Sur ce même axe, les bureaux de la poste de Côte d’Ivoire. Perdus entre les étalages des commerçants, les locaux de la poste de Danané sont dans la même veine débarrassés des encombrants et bruyants voisins qui avaient fermé carrément l’entrée principale desdits locaux.

Pour l’équipe municipale, cette opération a pour objectif de mettre les commerçants et les usagers en sécurité. <<Cette opération est initiée dans l’optique de protéger nos contribuables de tout ce qui est accident. Donc, c’est en premier lieu pour leur sécurité. Secundo, nous voulons rendre le cadre de vie de la population salubre et avoir de la visibilité  aux sorties de chaque rue. En clair, nous voulons assainir la ville de Danané pour éviter à notre population des maladies>>, soutient le chef de cabinet de Dr Ouattara Lacina. Au dire de Domi Bernardin, l’opération s’étendra à tous les quartiers et la mairie veillera à la non recolonisation des endroits libérés.

Pour cela, deux sites de relocalisation sont en plein chantier pour accueillir les déguerpis. Les commerçants rencontrés adhèrent à cette initiative. <<Nous savions bien que nous étions dans l’illégalité. Nous étions installés sur la voie publique au péril de notre vie. Il y a deux sites pour nous réinstaller qui sont identifiés. Nous allons nous soumettre à la volonté de la mairie qui veut notre bonheur. On est commerçant, quand on est vivant ou bien portant. Un mort n’a jamais vendu encore moins un malade>>, fait savoir un commerçant.

Olivier Dan, Correspondant Ouest

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