Côte d’Ivoire

Katiola- Après les événements d’Attienkaha, les cadres demandent les résultats des enquêtes, 450 élèves et écoliers dans le dénuement

Mis à jour le 18 septembre 2018
Publié le 18/09/2018 à 3:41 , ,

Dans la semaine du mercredi 22 au mardi 28 août 2018, le village d’ATTIENKAHA, dans la sous/préfecture de TIMBE dans le Département de KATIOLA, (Région du HAMBOl) a été le théâtre de deux graves événements : la disparition d’un jeune chauffeur dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 août; suivie, en représailles, du pillage et de l’incendie dudit village dans la journée du mardi 28 août 2018.

Aussi, les élus et cadres de KATIOLA ont-ils produit une déclaration dans laquelle ils souhaitent « ardemment  que, dans un cas comme dans l’autre, les enquêtes des services de la gendarmerie aboutissent le plus rapidement possible », suggèrent « fermement que les personnes  impliquées dans les deux faits subissent la rigueur des lois de la République » et se refusent à cautionner «  clairement, l’installation pernicieuse d’une impunité en rapport avec les comportements délictueux d’une frange de la population dans le département de Katiola. »

« Au moment où nous produisons cette déclaration, le chauffeur est toujours porté disparu. Nous ne disposons, à ce jour, d’aucune information plausible du côté des services enquêteurs de la gendarmerie, sur cette disparition mystérieuse » ont-ils fait savoir par la voix de Me Koné Kiyobien.

Revenant sur les initiatives prises pour élucider la disparition du jeune chauffeur, les cadres ont indiqué que « Les jours suivants-la disparition-des tractations et concertations sont initiées par les Autorités administratives de Katiola en vue, d’une part, de rendre diligentes les enquêtes de la gendarmerie locale sur la disparition du chauffeur; et d’autre part, de contenir des velléités de représailles pressenties chez certains individus à Katiola-ville. »

Mais, la riposte interviendra le mardi 28 août 2018 au matin.  « Une horde de personnes, en provenance de Katiola-ville, envahit ledit village sis à quatorze (14) kms du Chef-lieu du département. Munies de divers moyens et surtout d’armes blanches et de liquides inflammables, ces personnes pillent et incendient les cases, maisons et boutiques ; les animaux domestiques (chèvres, cabris, moutons, volailles …) sont pris et acheminés, comme des trophées, à Katiola-ville. Le bilan provisoire de cette action de représailles, outre les animaux domestiques, indique des biens de personnes et du village pillés ou brûlés ; deux cents dix (210) cases incendiées ; quinze (15) maisons vandalisées ; six cent (600) personnes sans abris en pleine saison pluvieuse  – actuellement « réfugiées » à l’école primaire du village d’ATTIENKAHA ; quelques habitants recueillis dans des villages voisins ; trois cent (300) écoliers et cent cinquante (150) élèves sans fournitures scolaires. Heureusement, aucune perte en vies humaines n’est à déplorer. »

Ils ont condamné « avec la plus grande énergie, à la fois, la mystérieuse disparition du chauffeur-transporteur et les actes de représailles perpétrés en violation des lois de la République. » 

Le Général Ouassénan Koné et ses frères ont lancé un appel à témoins afin que la vérité se fasse sur ces événements tragiques qui ont une fois de plus, défiguré Katiola, connue pour être un département pacifique.

Il a été relevé que « l’atmosphère sociale dans le département de Katiola est actuellement délétère. »

Les cadres ont demandé « une action gouvernementale d’assistance aux populations sinistrées relativement aux bilans décrits plus haut et encourager les Autorités administratives et traditionnelles locales à persévérer dans une synergie d’initiatives et d’actions pour la restauration de la cohésion sociale dans le département de Katiola. »

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction PôleAfrique.info

 

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