Côte d’Ivoire

Grève- La Fesci exige la libération d’étudiants incarcérés

Mis à jour le 26 juin 2018
Publié le 26/06/2018 à 5:29 , ,

Pas de cours ce mardi matin à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody. Les étudiants habillés en rouge et sifflet en main, dispersés sur le campus réclament sous la houlette de la Fesci (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) la libération de leurs camarades arrêtés et incarcérés depuis un mois.

Tôt ce matin, pour exprimer leur mécontentement contre l’arrestation de leurs camarades depuis un mois, la Fesci et l’ensemble des étudiants de l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody ont pris d’assaut l’esplanade de leur présidence.

C’est devant une forte mobilisation d’étudiants vêtus de rouge, une foule visiblement solidaire, que le premier adjoint au secrétaire général de la Fesci, a pris la parole.

Pour ce dernier, « les conditions de vie des étudiants de l’université sont tout le contraire du visage reluisant présenté.   Sur toutes les chaînes au monde entier, il est dit que l’école ivoirienne va bien alors que la réalité  est tout autre. Un étudiant de Côte d’Ivoire n’est pas à même de dire que l’école va bien. Nous voulons donc dire non à tous ceux qui veulent apparenter l’école aux stratégies politiques.  Nous étudiants, voulons aussi occuper ces grands bureaux. Nous voulons aussi occuper ces postes ministériels. Pour atteindre ces objectifs, il est important que nos conditions soient  réellement améliorées », a-t-il indiqué.

Poursuivant, il déplore tout de même le manque de solidarité de certains étudiants vis-à-vis de la situation que traversent leurs camardes. « Je vois certains camarades étudiants qui tournent le dos à l’appel à la solidarité que nous avons lancé. Ils préfèrent rentrer chez eux à la maison au lieu de rester pour témoigner leur élan de solidarité. Le faisant, ils manquent de certaines informations et tombent dans le dilatoire lorsqu’on leur pose certaines questions sur la perturbation des cours. Tout ce qu’ils disent est faux parce qu’ils n’ont pas pris le temps de s’informer. Un étudiant qui n’a aucune information, est un danger pour le développement de l’école et pour sa propre famille » affirme t-il avant de saluer « la patience et le courage de ceux qui sont restés pour écouter ».

Au cours de leur meeting, les responsables de la Fesci ont tenu aussi à dénoncer certaines irrégularités telles que : le dysfonctionnement du système LMD, le problème de logement des étudiants, le non paiement des bourses, la non-attribution des cartes d’étudiants payées à hauteur de dix-mille francs cfa, et l’augmentation des frais d’inscription qui passent de 
6.000F à 60.000F.

Pour le premier responsable de la Fesci, Assi Fulgence Assi, ce meeting a été instauré pour exiger d’abord la libération des étudiants incarcérés et ensuite, attirer l’attention de l’ensemble des décideurs du système éducatif ivoirien, sur les conditions de vies difficiles des étudiants en Côte d’Ivoire.

Aucun acte de violence n’a été enregistré lors cette manifestation.
Augustin DOH
Source: rédaction Pôleafrique.info

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