Côte d’Ivoire Politique

Grand-Bassam- Les transporteurs menacent, Bakary Sidibé: « Nous allons décréter une journée ville morte »

Mis à jour le 28 décembre 2018
Publié le 28/12/2018 à 10:28 , ,
Tous les syndicats de transporteurs de Grand Bassam ont donné de la voix ce jeudi 27 décembre, pour se prononcer sur la situation politique de Grand Bassam. Ils menacent de tout arrêter à cause des manifestations politiques.
 
Grand-Bassam risque de connaître une « journée ville morte » de la part des transporteurs qui comptent ainsi dénoncer « des reprises interminables » d’élections qui nuisent à l’activité économique. Opposés à une reprise des élections dans la cité balnéaire, donc à un rejet de Ezaley Georges, car à l’issue de l’élection reprise le 16 décembre, a été déclaré vainqueur au sortir des urnes, Jean Louis Moulot, le candidat du RHDP, la coalition au pouvoir.
 
 « Jamais nous n’accepterons de reprise. Jamais. Nous allons décréter une journée ville morte », a menacé Bakary Sidibé. Djibril Koné, chef de ligne estime que lui et ses camarades sont « fatigués ».  « Nous sommes fatigués de voter », a-t-il soutenu. 
 
Il a fait des révélations sur la casse des 15 bureaux de vote qui ont conduit selon le maire sortant, à la non prise en compte de plus de 6000 voix au décompte final. « Le jour des élections, il y avait 26 véhicules au Vitib de Grand-Bassam. Nous nous y sommes rendus. Les personnes rencontrées nous ont dit être là à la demande du maire Ezaley pour venir voter. Ils étaient 200. Nous avons les vidéos », révèle-t-il. 
 
Pour lui, ceux qui ont cassé sont du camp du maire sortant. « Devant moi, il y a un des loubards, au quartier France,proche du maire sortant, qui a participé à la destruction de bureaux de vote. J’assume mes propos. Le maire sortant avait tout planifié », soutient le chef de ligne. Lanciné Koné, président du syndicat des chauffeurs des taxis communaux a coupé court: « Nous sommes prêts. Plus de reprise. Les juges de la Chambre administrative de la Cour suprême doivent le savoir. Rien ne va bouger à Grand-Bassam. Rien ! On se connaît en détail. C’est nous qui avons élu Ezaley en 2013. C’est encore nous qui ne voulons plus de lui »,a-t-il soutenu.
 
 « C’est inadmissible. Combien de fois allons nous voter ? C’est du jamais vu. Un candidat battu deux fois qui refuse de partir. Combien de fois faudra-t-il le battre pour qu’il concède sa défaite ? », s’interroge un participant. La menace, elle est palpable et non voilée. « on va voir où les gens passeront pour voter. Nous attendons » fait savoir un autre.
 
Bakary Sidibé a a prôné la paix et la cohésion sociale à Grand-Bassam. « Nous voulons vivre ensemble. Si le maire sortant aime Grand-Bassam, qu’il accepte sa défaite. Il y a une vie après les élections. On connaît les casseurs. Ils ne sont pas d’ici. Qu’il lorgne dans son camp », a-t-il soutenu. Une motion de protestation des transporteurs au président Alassane Ouattara et aux chancelleries a été lue. « Nous disons aux chancelleries que le maire sortant n’a pas gagné. Il a fait venir des gens d’Abidjan, précisément du Plateau, pour les faire voter. Nous avons les preuves et nous en avons pris certains », ont-ils conclu. 
 
Adam’s Régis SOUAGA
Source: rédaction PôleAfrique.info
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