L’armée ghanéenne est intervenue dans la nuit du mercredi à jeudi au parlement pour rétablir le calme à l’Assemblée nationale. Des députés du parti au pouvoir et ceux de l’opposition, élus en décembre dernier et qui devraient faire leur entrée ce jeudi, se bagarraient entre eux. Ces affrontements ne sont pas les premiers du genre dans cette institution.

Ils étaient réunis pour élire leur président, à quelques heures de l’investiture officielle du nouveau parlement et du président Nana Akufo- Addo, réélu pour un second mandat. Après plusieurs heures de bagarres devant les journalistes et les caméras de la télévision nationale qui transmettaient en direct cette séance parlementaire, est arrivée l’entrée en scène de l’armée. Cette intervention s’est également déroulée devant les médias présents.

D’après Mr Atta Akyea, député du parti au pouvoir, membre de l’APF, « un tribunal a fait savoir qu’un élu n’était pas autorisé à voter » parce qu’il avait été suspendu, la veille mercredi, « après une décision de justice motivée par sa double nationalité, mais a insisté pour voter, jeudi matin, causant ainsi des bagarres « . « Tout ce vote (pour élire le président du parlement) est teinté d’irrégularités, c’est une honte », souligne Atta Akyea.

Le Ghana est pourtant réputé comme un exemple de démocratie en Afrique de l’Ouest. Le pays a voté dans un double scrutin présidentiel et législatif extrêmement serré qui s’est globalement déroulé dans le calme.

Alban Bagbin, député du Congrès national démocratique, (membre de l’opposition) a donc été élu avec 138 voix contre 136 pour le candidat du nouveau parti patriotique. Il a exprimé sa gratitude à ses collègues députés pour la confiance qu’on lui a accordée. « J’accepte avec humilité le privilège qui m’est offert de présider le 8ème parlement de la 4ème république du Ghana », a déclaré le nouveau président de l’Assemblée nationale du Ghana.

Rama Camara (Stagiaire)

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