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Gare aux réactions et propos sur Facebook, voici la sanction!

Mis à jour le 30 juillet 2019
Publié le 30/07/2019 à 8:17 , , , ,

La sanction pour l’utilisation irresponsable et irrationnelle des réseaux sociaux comme Facebook, n’est pas que la prison. Il existe d’autres moyens pour sanctionner les personnes mal intentionnées et la France a décidé d’en user. Pour la sécurité nationale, pas de répit ni de cadeau!

Un marocain âgé d’une trentaine d’années s’est vu refuser le renouvellement de son titre de séjour au motif de ses propos sur le réseau social, constituant «une menace pour l’ordre public», selon une décision de la cour d’appel de Paris datée du 12 juillet 2019. On ne le dira pas assez, les réactions injurieuses, diffamatoires et désordonnées sur les réseaux sociaux finissent par rattraper tôt ou tard.

Le compte Facebook de ce marocain qui a vu son recours devant la Cour d’Appel de Paris, rejeté et qui devrait donc quitter le territoire français, révélait une affiliation «à un nombre important de personnes appartenant à la mouvance islamiste radicale».  Ses publications sur le réseau social dévoilaient «un discours anti-occidental, complotiste et dirigé contre la société française». L’arrêté de la Police précisait que M.B. avait «publié le 15 janvier 2018 la photographie d’une arme de poing» et qu’il diffusait «des photographies de femmes prises à leur insu dans les transports en commun.

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M.B a donc été rattrapé par ces faits, le jour de sa demande de renouvellement de titre de séjour sur le territoire français. Il s’est vu refusé le renouvellement de son titre de séjour par un arrêté du préfet de police. L’arrêté l’oblige alors à quitter le territoire dans un délai d’un mois.

Mais le trentenaire décide d’attaquer en annulation l’arrêté. En novembre 2018, sa demande est rejetée par le tribunal administratif de Paris. Cette fois, M.B. saisit la Cour d’appel de Paris. En vain, les juges ont confirmé le refus du nouveau titre de séjour.

Dans sa décision, la Cour d’appel de Paris rappelle que le préfet a motivé sa décision à la suite d’une enquête des services spécialisés du renseignement. Selon cette enquête, la présence de l’intéressé sur le territoire français représentait «une menace pour l’ordre public à raison de son comportement et de ses propos et écrits».

« Comme on le dit ici chez nous “On ne salit pas l’endroit où l’on s’assoie“. Un pays qui t’accorde l’asile, tu dois le respect à ce pays. On peut parler de droits de l’homme, mais qui parle de droit, parle aussi de devoir », réagit Dr Yao Kouakou Albert, sociologue, enseignant-chercheur à l’Université Lorougnon Guédé de Daloa. Pour ce spécialiste du comportement social et des faits sociaux, cette réaction des autorités françaises est « diplomatique, parce que  lorsque je te donne, tu dois me donner en retour». Il estime, en outre que cela voudrait aussi dire que lorsque vous êtes dans un pays, vous devrez faire beaucoup attention aux  propos à tenir. « Si dans le pays qui vous accueille, vous tenez des propos malencontreux, ce pays est en droit de prendre des mesures et dispositions contre vous. Vous devrez accorder un minimum de respect et considération pour ce pays qui vous accueille », a-t-il ajouté.

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Dr Geoffroy-Julien Kouao qui fait une analyse plutôt politique de cette sanction de la part de la justice française, pense que « la France est en train de perdre ses valeurs qui sont la liberté, la fraternité, la tolérance ». Pour lui le gouvernement Macron qui ne veut pas laisser l’amour de patrie à la seule Marine Lepen, n’est plus tolérante envers tous ceux qui affirment leur aversion envers la France. Pour finir, Dr Geoffroy-Julien Kouao situe tout cela dans un contexte où le Rassemblement National de Marine Lepen, parti d’extrême droite, est aujourd’hui la première force politique hexagonale.

Facebook on le sait, est devenu le réseau social incontournable en Côte d’Ivoire. Avec plus de trois millions d’abonnés, les réseaux sociaux rentrent de plus en plus dans le quotidien des ivoiriens.

Malheureusement, depuis un certain temps, l’on assiste de plus en plus à une utilisation irresponsable de ces outils de communication. Publication de fausses informations, publication de vidéos à caractère pornographique, des attaques contre des personnalités, pour ne citer que ceux-là, sont devenus les pratiques de certains utilisateurs. La France a sonné le tocsin de la répression. Fini la pagaille et la chienlit avec des avatars!

DIANE Drissa

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