Côte d’Ivoire International

Financement de start-up, 2 milliards de dollars pour 150 start-up ivoiriennes, l’espoir renaît contre l’immigration clandestine

Mis à jour le 28 août 2018
Publié le 10/01/2018 à 11:47

« L’employabilité des jeunes et la lutte contre l’immigration clandestine ont une solution maintenant, c’est Geneviève » assure Louis Guillaume N’dia, un des responsables ivoiriens du capital risque Geneviève qui s’installe à Abidjan. Mais comment un fonds d’investissement pourrait-il être une alternative à la difficulté de financement traditionnel ?

C’est Fabien Dureuil qui y répond, lui qui, étudiant logé sur la rue qui porte le Panthéon à Paris, travaillait pour payer ses cours et a eu dans cette masure, l’éclair salvatrice. Il y a eu l’idée d’entreprendre. Pour cet ancien de BNP Paribas, Geneviève, qui existe depuis 10 ans, existe pour « assurer le financement des TPE et PME », qui sont au stade « embryonnaire à la taille intermédiaire ». Il s’agira, a-t-il indiqué au cours d’un échange avec la presse ivoirienne ce 9 janvier, de servir de rampe de propulsion à 150 PME ivoiriennes, à désigner dans les six mois à venir, entre janvier et juin prochain.

« Le secteur privé est le cœur du développement économique et du capital humain du continent africain. Lui donner une chance de réussir permettra d’accélérer la libération du potentiel économique et humain : c’est notre mission à GENEVIÈVE » relève Fabien Dureuil.

Pour ce faire, Geneviève dispose d’un fonds de 2 milliards de dollar US pour, à partir de mécanisme de transfert électronique, assuré le financement d’un dossier validé en moins de temps qu’il ne le faut actuellement avec une banque.

Pour le lancement de ses activités, c’est entre 50.000 et 250.000 euros de financement disponible. « L’idée, n’est pas de décaisser des fonds mais accompagner  par un fonds de 700.000 dollars US la formation d’ingénieurs et blogueurs afin d’augmenter les chances et taux de succès et permettre aux PME d’accéder au compartiment 3 de la BRVM » indique Fabien Dureuil, le CEO de Geneviève dont le séjour abidjanais prend fin.

Lancé le 16 décembre dernier, le compartiment 3 de la BRVM vise à mettre des PME qui ont au moins une bonne tenue, un capital d’au moins 100 millions FCFA et d’autres critères de gestion rigides, aux normes de gestion standards afin de bénéficier de levée de fonds. Douze PME de l’espace UEMOA ont exprimé leur volonté d’être ainsi accompagnées par les équipes de la BRVM.

Ce nouveau fonds d’investissement, lui, ne met pas de barrière. Il démocratise l’accès au financement et redonne le sourire aux entrepreneurs qui n’ont pas le moyen de se prendre un commissaire aux comptes, avoir une gestion normée selon le système bancaire.

Plateforme innovante et alternative de financement des PME africaines qui utilise la Blockchain, technologie de stockage et de transmission d’informations sans organe de contrôle. La finalité du système, de l’argent en monnaie locale, tangible, pour booster les activités d’une PME « embryonnaire au stade intermédiaire » de moins de 100 millions FCFA.

Geneviève déploie actuellement ses activités en Afrique subsaharienne à partir de la Côte d’Ivoire.

Mais, la représentation ivoirienne prendra le relais avec le partenaire bancaire, Banque Atlantique pour poursuivre l’implantation. Le choix d’Abidjan, facile à expliquer pour Fabien Dureuil, « tant de choses à partager avec la Côte d’Ivoire. Une bonne croissance économique, un terreau propice à l’entreprenariat des jeunes, un fort potentiel de jeunes entrepreneurs, un partage en commun de la langue française et Abidjan est le hub financier de l’espace UEMOA, avec des infrastructures à même de nous accueillir » précise-t-il.

Petite précision : « on ne finance pas la pensée » fait savoir le CEO de Geneviève qui soutient qu’il y a des financements pour ce compartiment mais Geneviève n’évolue pas là-dessus. « Geneviève injecte de la monnaie réelle dans l’économie. On est flexible et on utilise des outils technologiques » soutient Fabien Dureuil.

Une véritable bouée d’oxygène pour les jeunes ivoiriens qui se plaignent des difficultés d’accès au financement et préfèrent pour fuir ces contraintes, se jeter sur les routes de l’inconnu. Geneviève dans le cadre de son implantation ivoirienne rencontre tous les acteurs de l’accompagnement à la création d’entreprise, CGECI, Chambre de commerce et d’industrie, CEPICI, ministères, Côte d’Ivoire PME, le Conseil national des exportations.

Les PME qui seront choisies auront la chance de bénéficier d’un coaching permanent de la représentation à Abidjan de l’investisseur. Chaque trois mois, un conseil d’administration s’assurera de la bonne tenue des entreprises.

Adam’s Régis SOUAGA
Source : Rédaction PôleAfrique.info

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE