Côte d’Ivoire

Filière coton – les acteurs réfléchissent aux solutions innovantes et durables au 77e CCIC 

Mis à jour le 3 décembre 2018
Publié le 03/12/2018 à 12:57
Du 2 au 6 décembre 2018 se tient à Abidjan la 77e session plénière du Comité Consultatif International du Coton (CCIC) sur le thème : « Défis du coton : solutions innovantes et durables ». L’événement qui se tient à l’Hôtel Ivoire, à Abidjan, réunit les acteurs internationaux de la filière coton et rassemble des délégations de pays du monde entier et des organisations internationales. 
 
Comme aime à le rappeler Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre ivoirien de l’Agriculture et du Développement Rural : « le secteur agricole est le moteur du secteur économique en Côte d’Ivoire. Plus particulièrement, le coton est notre quatrième spéculation agricole d’exportation en terme de valeur. Des réformes sont menées pour améliorer les rendements ainsi que la qualité de nos produits. Il faut faire de ce secteur une culture durable et mettre à disposition des générations futures des techniques innovantes. C’est essentiel pour notre développement économique et social », déclarait-il avant d’annoncer l’ouverture officielle du CCIC. 
 
Avant lui, Kai Hughes, Directeur exécutif du CCIC, exprimait le même enthousiasme en présentant le rapport de sa structure.  » Les pays étrangers commencent à reconnaître l’intérêt de l’Afrique, qui représente aujourd’hui 6% de la production mondiale de coton. Le continent va connaître une forte progression démographique et une forte progression de la demande en coton. Il faudra augmenter les rendements. En jeu, des emplois. Beaucoup d’emplois. Le continent représente un grand potentiel; beaucoup de terres ne sont pas encore cultivées »
 
La Côte d’Ivoire est le quatrième producteur africain de coton. 420 000 tonnes de coton graine ont été produites en 2017-2018. Depuis 2013 le gouvernement s’emploie à promouvoir cette culture à travers sa politique agricole. Depuis, des acquis sont à relever comme la mise en oeuvre de programmes de recherches pour le coton, l’application d’un mécanisme transparent de fixation du prix d’achat au producteur ou encore la constitution de zones exclusives d’activité pour chaque société cotonnière. Au delà de vanter les avantages représentés par la Côte d’Ivoire en terme d’investissement, la 77e plénière abordera le thème de l’agriculture durable et innovante à travers divers sujets. Au programme : les effets du changement climatique, la mécanisation, les politiques agricoles. Dans le pays, 120 000 cotonculteurs font vivre près de 3,5 millions de personnes. 
 
Dans les allées de l’Hôtel Ivoire, où seront présents sur la durée du CCIC une soixantaine de délégations et plus de 400 délégués, Christophe N’Dri, Secrétaire exécutif de l’Association professionnelle des sociétés cotonnières de Côte d’Ivoire (APROCOT-CI) loue à la fois l’utilité personnelle et internationale de l’événement. 
 
« Nous regroupons 6 sociétés cotonnières et d’égrenage de Côte d’Ivoire, soit 600 000 tonnes de coton dans 14 usines. Nous représentons l’intérêt des membres auprès des autorités et des institutions. Nous sommes médiateurs et représentants. C’est important d’être là car il y a tout le gotha mondial du coton. C’est pour nous l’occasion de présenter notre association, qui, à sa petite échelle, participe au coton mondial. L’enjeu de demain c’est la qualité. On travaille beaucoup dessus pour que notre coton soit compétitif au niveau mondial. Une agriculture mondiale du coton c’est possible. Le coton utilise beaucoup d’engrais mais avec les nouvelles technologies cela va s’améliorer. Nous attendons de ce salon une plus forte visibilité. Qu’on sache que la Côte d’Ivoire produise du bon coton et qu’elle est compétitive sur le marché international du coton ». 
 
En somme, le choix de la Côte d’Ivoire pour abriter la 77e plénière du Comité Consultatif International du Coton confirme son intérêt pour la filière coton ainsi que la bonne direction des réformes entreprises qui lui permettent à ce jour d’enregistrer de bonnes performances dans le secteur. Les défis à relever s’avéreront de facto importants. Le temps d’une semaine, tous les acteurs de la chaîne de valeur s’affaireront à les déterminer, ainsi que d’y apporter des solutions. 
 
Victor Merat, Stagiaire
Poleafrique.info
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