Les acteurs de la filière coton ont la peur au ventre pour cette campagne. Une maladie qui s’attaque aux plantations menace leurs productions.
L’inquiétude est grande chez les producteurs de coton. Une inquiétude menace la campagne en cours. Il s’agit du jasside, un insecte qui s’attaque aux plantes. Selon Silué Kassoum, un acteur de la filière, la production nationale prochaine pourrait connaître une grande perte à cause de cette maladie.
« On a eu une attaque de jasside au niveau de la filière coton. La semaine dernière il y a eu une mission sur le terrain pour sensibiliser les producteurs. Mais cette attaque est tellement grave que nous avons des craintes que la production de cette année soit beaucoup en deçà de nos attentes à cause de cette attaque de jasside qui n’est pas qu’un souci ivoirien », révèle à 7info, le directeur général de la Fédération des producteurs de coton de Côte d’Ivoire (FPC-CI).
Selon cet acteur de la filière coton en Côte d’Ivoire, ces insectes ne sont pas typiques de la Côte d’Ivoire. Ils sévissent dans toute la sous-région et dans tous les pays producteurs de coton. Mais ajoute-t-il, le mal a pris tout le monde de court et la recherche des solutions est en cours. Pas forcément pour régler la situation de cette année, mais pour les périodes à venir.
« Il est clair que cette attaque va jouer sur le rendement national à la fin de la campagne. On n’a pas encore fait d’évaluation pour donner des chiffres exacts, mais nous pensons que nous aurons environ 30% de perte de production nationale », s’inquiète Silué Kassoum.
Lors de la campagne 2021-2022, la Côte d’Ivoire a affiché plus de 539 623 tonnes. La campagne précédente était de 559 483 tonnes.
« Les jassides sont des insectes qui attaquent les cotonniers. Selon les chercheurs, les jassides qu’on retrouve chez nous cette année sont ceux qu’on localisait sur le gombo. Ils ont migré sur les cotonniers. Depuis mi-juin, on a eu cette forte attaque de ces insectes. Malgré les produits utilisés pour le traitement, rien n’a changé tant l’attaque était forte », a souligné le directeur général de la Fédération des producteurs de coton de Côte d’Ivoire (FPC-CI) qui dit être très préoccupé par la situation.
Richard Yasseu
