Société

En Côte d’Ivoire, entre 2000 et 2015, 57.1% de femmes et filles excisées sont à l’ouest

Mis à jour le 27 mai 2020
Publié le 27/05/2020 à 4:12 , , , ,

En Côte d’Ivoire, loin de la volonté politique affichée et manifestée par l’adoption et la ratification de conventions et traités internationaux, les violences basées sur le genre persistent. Selon les données recueillies auprès du Comité National de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants (CNLVFE), ce sont 14.637 femmes et filles qui ont été victimes de VBG sur la période de 2000 à 2015. L’EDS 2012, rapporte que les femmes âgées de 15 à 45 ans excisées constituent 38,6% au centre-ouest, 57,1% à l’ouest, 19,9% au nord-est, 32,6% au sud-ouest et 22,9%.

Pour juguler ce problème, les mécanismes de protection existants ont donc été renforcés par l’adoption en 2014 de la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre et l’installation de 62 plateformes de lutte contre les VBG. Selon le directeur régional de la femme, de la famille et de l’enfant, Kouadio Kouamé Youssouffou, malgré la volonté et les actions holistiques pour mettre fin à cette situation, certaines plateformes rencontrent des difficultés dans leur fonctionnement.

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<<Ce qui ne permet pas de répondre aux besoins des survivants de VBG et de faire une collecte de données>>, indique Kouadio Kouamé Youssouffou, DR de la famille, de la femme et de l’enfant du Tonkpi. En réponse à ce déficit, le ministère en charge de la famille, à travers le (CNLVFE), avec l’appui technique et financier de l’UNFPA à travers les fonds Affaires Mondiales Canada avec le projet <<droits à l’éducation inclusive et maintien de la jeune fille à l’école>>, décide d’organiser un suivi et un renforcement des capacités des acteurs des plateformes de lutte contre les VBG de Man et des leaders communautaires engagés. Pour les organisateurs, l’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités des acteurs de lutte contre les VBG et susciter l’engagement des leaders communautaires en vue de redynamiser le système de réponse contre les VBG.

Notons que cet atelier qui a débuté ce mercredi 27 mai au complexe socio-éducatif de Man, est suivi par 20 acteurs engagés dans la lutte contre les VBG. N’zi Germain sous-préfet de Zagoué, a au nom du préfet, invité les acteurs à redoubler d’efforts pour venir à bout des VBG.

Olivier Dan Correspondant

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