Pour un lundi matin, les élèves des lycées Gouverneur Abdoulaye Fadiga de Touba et Djédji Amondji Pierre d’Adjamé (Abidjan) ont choisi l’extérieur des salles de classe pour manifester. A Touba, apprend PôleAfrique.info, les élèves se voient contraints par un essaim d’abeilles de ne pas franchir la cour du lycée.
« Les abeilles s’attaquent à toute personne présente dans la cour de l’école et perturbent les cours depuis un bon moment » indique notre source sur place. « La seconde est relative à un mouvement de grève que les élèves dudit lycée observent depuis 7 h au motif que les enseignants « leur imposent l’achat du cahier d’habileté qui fait partie des ouvrages scolaires » poursuit notre source. Selon elle, « Tous les élèves qui ne possèdent pas ce manuel, reçoivent la note zéro chaque fois qu’on y fait des devoirs » fait savoir notre source. Ce document serait vendu par les professeurs qui leur en imposent l’achat. Le parent d’élève qui a approché un enseignant indique à PôleAfrique.info que ce « professeur répond qu’ils reçoivent ces cahiers d’habileté des inspecteurs qui leur demandent toujours des comptes » aurait répondu sous anonymat l’enseignant.
Les élèves mécontents ont donc décidé de protester ce matin. « Comme mode opératoire, ils sont allés lapider les abeilles qui logent dans le plafond du foyer. C’est ainsi que toute la cour du lycée a été envahie par les abeilles » témoigne notre contact sur place.
M. Doumouya le directeur régional en mission à Abidjan était ce matin en réunion au cabinet du ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. Nos tentatives, plusieurs heures après la réunion ont sonné sans réponse. Sur place, le proviseur, M. Diarrassouba était malheureusement aussi en réunion à la DREN.
Sur place, il faut savoir que la manifestation des élèves du lycée s’est étendue à l’ensemble du système scolaire de la ville, primaire, secondaire et technique. Des heures de cours perdues et préjudiciables aux apprenants.
Au lycée Djédji Amondji Pierre, M.Bamba, enseignant d’art plastique et chargé de la communication de ce lycée, « il s’agirait d’une tentative d’anticipation des congés de Noël par des élèves qui lancent des pétards dans la cour de l’école, raison de la sortie de leurs camarades qui étaient en salle de classe. »
« Faux ! » rétorque un élève de la Terminale D2 sous couvert d’anonymat qui soutient plutôt une « arnaque » du proviseur. « Il s’agit des tricots d’EPS payés sans que le chef d’établissement ne reverse la quote-part des enseignants d’EPS qui ont donc informé les élèves qu’ils payent trop cher les tricots, et poussé à manifester pour exiger le remboursement du trop-perçu » explique à PôleAfrique.info cet élève.
Le proviseur était en réunion avec les délégués de l’école au moment de notre passage. Un des délégués, qui voulait mieux éclaircir la lanterne, a été rappelé en salle. PôleAfrique.info se tient à disposition des différents responsables de l’école à Touba pour avoir leurs versions des faits surtout la vente des documents par des enseignants qui eux, pointent un doigt accusateur sur des inspecteurs. Un fourre-tout à éclaircir au plus vite.
Adam’s Régis SOUAGA
Source : rédaction PôleAfrique.info