Afin de permettre aux enfants de rester près des parents et continuer les études, le conseil régional du Tonkpi a procédé à la construction de 14 collèges de proximité dans toute la région.
Selon le président Mabri Toikeusse, c est pour aussi lutter contre les grossesses précoces en milieu scolaire. « Nous avons fait de l éducation la priorité de nos priorités afin que chaque enfant puisse aller à l’école dans les meilleures conditions possibles. Mais, notre plus grand souci en faisant construire tous ces collèges de proximité c’est pour éviter que les jeunes filles restent auprès de leurs parents pour étudier. Ce qui leur permettra d’avancer sans prendre de grossesse qui pourraient compromettre leur avenir », a fait savoir Mabri Toikeusse Albert, président du conseil régional du Tonkpi.
Pour l’ex- ministre des affaires étrangères, le conseil régional du Tonkpi entend doter toutes les sous-préfectures d’un collège de proximité. « Ce que nous envisageons c’est de doter chaque sous-préfecture d’un collège et grand village d’une école primaire. Nous y travaillons et nous pensons que nous y arriverons », a-t-il indiqué. A Blableu, une sous-préfecture située à une cinquantaine de kilomètres de Man dans le département de Biankouma, l’un des 14 collèges construits par le conseil régional du Tonkpi a ouvert officiellement ce vendredi 13 septembre. Les grelots, tam-tam et chants retentissent partout dans le village. Les élèves heureux de voir un collège flambant neuf ne cachent pas leur joie. « Nous sommes heureux. Moi, particulièrement. Je suis près de mes parents et chaque fois que j’aurai un besoin, je ne vais pas attendre les jours de marché où un appel pour avoir ce don j’ai besoin. Mes parents sont là et il me suffit de rentrer à la maison le soir pour être soulagée. Je pense bien que ce collège nous évite beaucoup de problème », se réjouit Gué Anatole.
Comme lui, une jeune élève de la classe de quatrième jubile de joie. « J’ai ma grand-soeur qui était au collège à Biankouma. Sa première année, un mécanicien l’a mise enceinte et elle s’est retrouvée à terre pendant deux ans. C’est après qu’ elle s’est ressaisie et aujourd’hui elle est devenue enseignante. Dieu merci à mon temps j’ai un collège près de moi, je ne peux pas avoir les mêmes problèmes que ma soeur. Je pense que ce collège motivera d’autres filles à se donner encore plus pour être avec nous. Mes parents sont là et ils veillent sur moi. Je prendrai mes études au sérieux pour leur faire honneur », promet Prisca Droh.
Drissa Ouedraogo quant à lui dénonce les moqueries dont ils sont souvent objet de la part des autres élèves affectés dans les grandes villes. Une situation qui ne doit en aucun cas mettre à mal leur détermination. « Être au collège à Biankouma ou à Man, c’est le même enseignement. Ici même je pense bien que nos professeurs nous enseignent très bien. Des amis se moquent souvent de nous mais nous, nous savons que nous sommes bien encadrés », assure-t-il.
Plusieurs autres collèges sont en construction au dire du président Mabri Toikeusse Albert. Ce, dans le souci d’accompagner le gouvernement qui ambitionne réduire le taux d’analphabétisme de 55% à 30% d’ici à 2030 et éradiquer les grossesses en milieu scolaire.
Jean Olivier Dan, correspondant régional
Source: Rédaction PoleAfrique.info