Société

Éducation nationale- Enseignants, parents et élèves du Tonkpi donnent leurs avis sur la reprise des cours 

Mis à jour le 13 mai 2020
Publié le 13/05/2020 à 12:01 , , , ,

Les cours reprennent à l’intérieur du pays à partir du lundi 18 mai prochain. Dans les villages et villes du Tonkpi, comment est-ce que les élèves, les enseignants et les parents d’élèves préparent-ils cette rentrée en période de crise sanitaire après des congés forcés de plus d’un mois? 7info a rencontré quelques acteurs du système éducatif.

<<Nous sommes prêts pour la reprise des cours. Nous sommes en train  de préparer les classes qui vont recevoir les enfants en collaboration avec le bureau des parents d’élèves. Sur 6 enseignants que nous sommes à l’EPP Blessaleu 2 , 4 sont présents et 2 confinés à Abidjan. Je pense bien qu’ils vont s’inscrire sur la plateforme pour venir rapidement et commencer les cours. Mais une chose est sûre. C’est que nous allons réadapter l’emploi du temps au système de rotation qui sera bien élaboré par l’IEPP>>, indique Ernest Guiagon, directeur de l’EPP Blessaleu 2 à Danané.

Certaines  écoles dans la commune ont commencé à faire peau neuve. Des chefs de certains établissements publics et certains fondateurs d’école pour plus de sécurité sanitaire ont commencé la désinfection des salles de classe, les toilettes et toute la cour desdits établissements.

 À Man, c’est le même son de cloche. Certains enseignants et parents d’élèves préconisent que les cours pour les classes intermédiaires soient complètement arrêtés pour mieux canaliser ceux des classes d’examen et réduire les risques de contamination.

 <<Nous sommes tous pour la reprise des cours car c’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu. Ce que nous craignons, c’est la promiscuité avec les effectifs pléthoriques, même s’il est prévu peut-être un système de rotation. Je pense bien que sur la base des résultats des deux premiers trimestres, les enfants des classes intermédiaires peuvent être évalués. À la rentrée prochaine, rattraper au moins avec un mois de révision pour ces enfants avant d’entamer le programme annuel. Seulement, ceux des classes d’examen doivent  venir à l’école. Ainsi on pourra les dispatcher dans les classes avec des effectifs bien réduits où il n’y aura aucun contact physique>>, suggère Dame Gouély Muriel, parent d’élève.

Les élèves en classe d’examen, sont pressés de reprendre le chemin de l’école. <<Me concernant, je voudrais que l’école reprenne très vite. Je suis en classe de terminale. Les cours à la télévision sont faits si vite qu’on y comprend rien du tout. En ce qui me concerne, je ne comprends pas. Je l’ai dit à mon papa qui a pris deux enseignants qui me suivent à la maison à ses frais. Je veux que l’école rouvre pour que nous puissions préparer sereinement notre examen>>, souhaite Oulaï Anne, élève en terminale dans un établissement de Man.

Les parents d’élèves dans les villages sont aussi prêts à laisser les enfants pour la reprise. Nous avons rencontré dans le village de Blapleu à une quarantaine de kilomètres de Man, Diomandé Louty, père de 3 enfants dont un est en terminale et les deux autres en troisième.

Son voeu le plus ardent, que les enfants regagnent le chemin de l’école dans la sérénité. <<Nous avons investi de l’argent pour les enfants. Si les choses devaient rester en l’état, est-ce que les fondateurs des écoles privées vont rembourser l’argent des parents qui ont tout soldé au niveau de la scolarité pour l’année scolaire prochaine ? Non, jamais ils ne le feront. Que l’État mette toute la garantie possible pour que nos enfants reprennent le chemin de l’école. Sinon notre investissement de cette année n’aura pas de fruit. Je suis prêt pour les raccompagner même si la situation financière est bizarre>>, ironise-t-il.

(Photo d’archives)

Olivier Dan Correspondant Ouest

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