Un sms faisant état de la mort d’une élève a mis le feu aux poudres dans la nuit de lundi à ce mardi.
Des affrontements ont eu lieu dans la nuit de lundi à ce mardi à Botro entre les forces de police, attaquées par un groupe d’élèves surexcités après l’annonce de la mort présumée d’une élève au cours des manifestations, information d’ailleurs difficile à confirmer encore ce matin.
Un sms annonçant la mort supposée d’une élève a conduit à des affrontements entre un groupe d’élèves et la police, acculée, à botro (40 Km à l’ouest de Bouaké) qui a dû demander un renfort de Bouaké pour se sortir de l’étau. Le commissariat de la petite localité a été mis à sac par la horde de manifestants surexcités dont un aurait été blessé et conduit à l’hôpital selon le délégué des élèves joint par Pôleafrique.info.
« Notre manifestation du matin (lundi) était liée à l’arrêt des cours que nos enseignants du lycée dispensent au collège privé, Apkolè Kouadio. Cela fait 1 mois que nous ne faisons pas cours. Or, nos enseignants vont donner cours au privé. Nous sommes partis expliquer à l’administration de ce collège privé qu’il était inadmissible que ces enseignants trichent et qu’elle arrête les cours » raconte le vice-délégué des élèves de Botro, Sephon joint dans la nuit d’hier par Pôleafrique.info.
A la maison au moment des affrontements de la nuit, il lui était difficile de confirmer cette mort supposée d’une élève.
« A notre retour du collège Apkolè Kouadio, nous sommes rentrés à la maison. Un groupe d’élèves resté en arrière a choisi de s’adonner à cette violence sur les policiers par des jets de pierre. Il y a eu des courses-poursuites. C’est de là que certains ont balancé un sms entre eux pour annoncer la mort d’une élève et ainsi se donner rendez-vous dans la nuit. Il y a des affrontements, le commissariat a été attaqué » soutient-il.
Ce matin, le délégué des élèves, en déplacement n’était pas en mesure de confirmer cette mort qui a envenimé la situation. Il assure avoir demandé des détails. « Quand je demande quelle élève est décédée, juste la réponse ‘on dit’ » reconnait-il.
Contacté par Pôleafrique.info, le Préfet de Botro, Tuo Kolotuoloma est sous le poids de l’émotion. « Nous sommes sur place au commissariat pour le constat mais c’est désolant le spectacle ici » confie-t-il.
Une source proche de l’enquête ouverte assure que « s’il y avait des élèves, ils étaient moins que les jeunes de la ville qui donnaient l’impression d’en vouloir au commissariat. Ils ont détruit l’entrée du bâtiment, creusé dans le mur, volé le compteur de courant et cassé celui d’eau. Si le renfort n’était pas arrivé de Bouaké, on se demande ce qui serait arrivé » assure notre source.
« Les policiers ont pu identifier des mécaniciens, des jeunes non élèves, c’est un coup savamment préparé » regrette notre source.
Une enquête pour identifier commanditaires et manifestants est ouverte.
Adam’s Régis SOUAGA
Source : rédaction Pôleafrique.info
