Continent

Djibril Bassolé est enfin sorti du Burkina Faso pour la France

Mis à jour le 29 janvier 2020
Publié le 29/01/2020 à 2:04 , , ,
Enfin! Le Général Djibril Bassolé a obtenu son accord de sortie du Burkina Faso pour raison de santé évidente. Jusque-là, le Tribunal militaire qui a eu à juger cet officier supérieur de l’Armée, traînait un peu les pas pour lui accorder ce voyage pour raison médicale. C’est ce mardi 28 janvier, tard la nuit qu’il a pu s’envoler pour la France, a appris 7info.
L’ancien ministre des Affaires étrangères, de Blaise Compaoré, cité dans le coup d’Etat manqué du Général Diendéré, purge une peine de prison de 10 ans.  Selon l’AFP qui rapporte des confidences de proches, le Général Djibril Bassolé « a finalement bénéficié d’une autorisation de sortie du parquet militaire pour aller se faire se faire soigner. Il a donc quitté le Burkina Faso ce soir à bord d’un vol régulier, aux environs de 23h50 pour des soins en France« , a déclaré, Aziz Dabo, proche collaborateur du général Bassolé. 
 
« Compte tenu de son état de santé assez aggravé, une audience de la chambre d’appel devra statuer sur une remise en liberté provisoire » pour lui permettre de se soigner pendant le temps qu’il faudra, a-t-il poursuivi. M. Bassolé, 63 ans, devra être interné dans un centre d’oncologie spécialisé où il recevra des soins pour un cancer », a expliqué à l’AFP un membre de sa famille, précisant qu’il « voyage en compagnie de son épouse ». 
 
Le général Bassolé avait déjà passé deux mois en Tunisie, de mars à avril 2018, pour des soins, avant de comparaître très affaibli devant le tribunal militaire en décembre 2018. Accusé d’être l’un des cerveaux du putsch du 16 septembre 2015 (qui avait 14 morts et 270 blessés), l’ancien chef de la diplomatie burkinabè, purgeait sa peine à la maison d’arrêt et de correction des armées (Maca) lorsqu’il a été admis d’urgence le 15 janvier dans un hôpital à Ouagadougou. 
 
M. Bassolé était l’un des piliers du régime de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé en octobre 2014 par une insurrection populaire après 27 ans au pouvoir.Il a été condamné sur la base de l’enregistrement d’une conversation téléphonique qu’il aurait eue avec le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, dans laquelle celui-ci semble affirmer son soutien au putsch du 16 septembre 2015.Il avait plaidé non coupable lors de sa comparution devant le tribunal militaire de Ouagadougou, faisant appel de sa condamnation après le verdict.
 
Adam’s Régis SOUAGA et AFP
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