Eco-business

Des producteurs de noix de cajou demandent un audit de la filière et la mise en place de l’interprofession

Mis à jour le 21 avril 2020
Publié le 20/04/2020 à 9:23 , , , ,

Des producteurs de noix de cajou mécontents, demande une réforme de leur filière.

Ils sont regroupés au sein du Groupement d’Intérêt Economique des Producteurs d’Anacarde de Côte d’Ivoire, en abrégé GIE-PROCACI, issus des 19 régions de production. Ces acteurs ont dans un courrier adressé au Premier Ministre, fait une analyse de la filière Coton anacarde depuis la campagne 2018.

Dans ce courrier, les producteurs crient « leur mécontentement face à certaines pratiques malsaines du Conseil du Coton et de l’Anacarde et des autres acteurs de la filière. »

Selon l’analyse faite par les acteurs de la noix de cajou depuis la campagne 2018, il ressort que le prix bord champ annoncé par le gouvernement n’a jamais été pratiqué à 100%.

« En 2018, le Gouvernement fixe le prix bord champ à 350 FCFA et le produit a été bradé entre 200 et 100 FCFA sous l’œil du Conseil du Coton et de l’Anacarde ,en 2019, le Gouvernement fixe le prix bord champ à 375 FCFA et le produit a été encore bradé entre 200 et 100 FCFA toujours sous l’oeil du Conseil du Coton et de l’Anacarde, en 2020, le Gouvernement fixe le prix bord champ à 400 FCFA et le produit se brade entre 200 et 100 FCFA sans réaction du Conseil du Coton et de l’Anacarde », apprend-on d’un courrier adressé au ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, dont 7info a reçu copie.

Aussi, l’analyse ressort-elle que depuis 2019, avec l’appui du Conseil du Coton et de l’Anacarde, des fonds sont octroyés aux exportateurs réunis au sein du GIE-GEPPA et reconduits en 2020,sans que les autres acteurs ne soient pris en compte. Pour eux, « si les OPA étaient impliqués,il est évident que les prix seraient respectés« .

Selon ces producteurs mécontents,  « le non respect des prix bord champ a pour conséquences l’appauvrissement grandissant des producteurs, la fuite du produit vers les pays voisins et la perte des recettes d’exportation à l’Etat ».

Pour colmater cette brèche, les producteurs de la noix de cajou demandent entre autres à l’Etat, un audit de la filière couvrant les campagnes 2018, 2019 et 2020, la prise en compte des producteurs à travers le GIE-PROCACI dans toutes les décisions concernant la filière notamment la commercialisation, l’achèvement des structures de la réforme de la filière devant aboutir à la mise en place incessante de leur interprofession.

Ils soulignent que « les conclusions de l’atelier de Grand-Bassam des 29, 30 et 31 octobre 2018 avaient prévu et rassuré de sa mise en place pour décembre 2019 ». « Et jusqu’à ce jour, rien n’est fait et le Conseil du Coton et de l’Anacarde continue de ruser afin de demeurer le seul organe de contrôle de la filière« , dénoncent-ils.

Toutefois, les OPA se disent reconnaissantes des efforts consentis par le gouvernement piloté par le Premier Amadou Gon Coulibaly.

Drissa DIANE

7info.ci

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE