Eco-business

Covid-19, les braiseurs de poissons souffrent en silence

Mis à jour le 21 juillet 2020
Publié le 21/07/2020 à 10:25

Il est 16 heures quand nous arrivons à Yopougon complexe (commune située à l’ouest du district d’Abidjan). Malgré la fine pluie, on réussit à trouver une place sous une bâche.

Autour de nous et par petits groupes, des clients, en pleine discussion. Sur les tables, des verres remplis de bière, parfois de la nourriture.

Des restaurateurs passent proposer leur menu à ceux qui ne sont pas encore servis : soupe de cabri, viande braisée, attiéké poisson, porc au four… Il y a à manger pour tout le monde. On peut même goûter avant de faire son choix.

Sidoine, un jeune vendeur de poissons braisés et piqués, explique comment il fait pour écouler ses poissons en cette période difficile.
« Tout est au ralenti. On n’arrive plus à vendre comme il se doit. Donc pour écouler mes poissons, je vends moitié prix », confie-t-il. Avant la crise à coronavirus, il pouvait vendre environ 20 poissons à 3000 FCFA l’unité, la journée.

Changement de décors et de quartier. Angré Château dans la commune de Cocody. Kaissy, une vendeuse de poissons explique à 7info comment elle fait pour nourrir sa famille malgré la reprise des commerces. « Les gens ont peur de sortir, on ne sait pas qui peut avoir le virus ». Avant la crise elle vendait du poisson braisé, du poulet braisé et de la viande de brousse. Mais aujourd’hui, elle a décidé de ne faire que du poisson braisé, pour faire plus faire de bénéfice.

« Malgré ça, ce ne sont que les clients fidèles qui m’appellent pour commander, donc je suis obligée de faire sur commande », explique-t-elle.

Depuis le 11 mars, date de l’apparition du premier cas de la maladie à coronavirus, le gouvernement ivoirien a pris des mesures parmi lesquelles la fermeture des maquis et restaurants. La reprise est aujourd’hui effective, mais la clientèle tarde à venir.

 

Sandra Kohet
7info.ci

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