Côte d’Ivoire

100 ans de la CNA-CI : Dr Lago Flore appelle à une réflexion stratégique pour les défis à venir

Mis à jour le 27 mai 2025
Publié le 27/05/2025 à 10:42 , , , , , , ,

100 ans de la CNA-CI,  le Secrétaire exécutive de l’institution, Dr Lago Flore appelle à une nouvelle ère de transformation inclusive: “Il faut marquer une pause, faire le point, et identifier les nouveaux chantiers à ouvrir face aux défis actuels”.

À l’occasion du centenaire de la Chambre Nationale d’Agriculture de Côte d’Ivoire (CNA-CI), Dr Lago Kouassi Flore, Secrétaire exécutive de l’institution, a fait une lecture prospective du rôle de la Chambre dans le développement agricole.

Interrogée par 7INFO, à l’ouverture de la Journée de la Profession Agricole au SARA 2025, elle a mis en lumière les acquis, les défis et les priorités futures.

Un moment d’introspection

« Cent ans, c’est long, mais c’est aussi court. C’est l’occasion de marquer une pause, de faire le point sur notre mission, nos résultats, et surtout nos responsabilités futures », a-t-elle affirmé.

Dr Lago a rappelé que la CNA-CI est bien plus qu’un organe administratif : elle est un pont vivant entre l’État, les producteurs et les partenaires internationaux.

« L’agriculture ne se conçoit plus sans l’agriculteur. Et sa voix, c’est la Chambre qui la porte. Aujourd’hui, les décisions politiques prennent en compte les réalités du terrain. »

Des avancées concrètes

« La Chambre a permis la représentation des producteurs dans toutes les structures où leur sort se décide. Elle a favorisé l’émergence des interprofessions, structuré les coopératives, et accompagné les producteurs dans l’ère de l’agriculture intelligente. »

Elle cite le réseau des Boutiques Paysannes comme un exemple récent de solution innovante pour écouler les produits locaux :

« Ce réseau est un symbole de résilience. Il permet à nos produits de trouver preneurs localement, et de réduire la dépendance aux circuits d’importation. »

Les femmes au cœur du système

« Dans la transformation vivrière, les femmes sont présentes à plus de 90 %. Elles sont aussi dans la production, la commercialisation, et même dans la gouvernance. Ce sont elles les vraies innovatrices de l’agriculture moderne. »

Elle a aussi plaidé pour un accès accru des femmes rurales aux financements, à la formation, et à l’entrepreneuriat agricole :

« Elles y mettent du cœur, de la volonté, mais aussi une expertise qu’on ne peut plus ignorer. La Chambre est leur alliée naturelle. »

Eugène SAHI

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