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Burkina Faso, une délégation de la CEDEAO à Ouagadougou

Mis à jour le 31 janvier 2022
Publié le 31/01/2022 à 6:31 , ,

La CEDEAO à Ouagadougou. Les ministres des États membres de l’institution et des membres des Nations unies sont présents dans la capitale burkinabè pour préparer le prochain sommet de la CEDEAO. Que peut-on attendre de cette mission conjointe ?

Il s’agira principalement de demander la libération de l’ancien président Roch Marc Kaboré. Mais également de connaître les actions mises en œuvre par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba pour le retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso.

Les émissaires auront-ils gain de cause ? L’analyste politique Geoffroy Kouao jette un regard sur l’issue de cette initiative de la CEDEAO. Pour lui, il y a un écart réel entre les attentes de l’institution ouest-africaine et les projets immédiats de la junte au pouvoir. « L’urgence pour les nouvelles autorités du Burkina Faso est moins un calendrier de transition que de mobilisation de moyens stratégiques et opérationnels pour éradiquer le terrorisme », analyse Dr Geoffroy-Julien Kouao, joint par 7info.

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Les échanges pourraient donc accoucher d’une souris. Les deux entités étant totalement opposées dans leur vision : c’est le point de vue de l’analyste politique ivoirien. « Il y aura un dialogue de sourds entre une CEDEAO soucieuse du retour rapide de l’ordre constitutionnel et une junte militaire qui se donne pour priorité le retour de la sécurité sur l’ensemble du territoire burkinabè », soutient-il.

L’enjeu sécuritaire est certainement celui à privilégier dans la mesure où « les coups d’État au Mali et au Burkina Faso sont le résultat de l’échec de la politique de lutte contre le terrorisme« , ajoute Geoffroy Kouao.

La montagne accouchera-t-elle d’une souris ? La junte acceptera-t-elle de libérer Roch Marc Kaboré ? L’issue de la rencontre situera.

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