International Politique

Affaire 46 militaires ivoiriens, vers de nouvelles sanctions de la CEDEAO contre le Mali ?

Mis à jour le 21 septembre 2022
Publié le 21/09/2022 à 3:14 , , , , , , , , , , ,

Le Mali et la Côte d’Ivoire ne parviennent pas à concilier leurs positions sur l’affaire des 46 soldats militaires détenus à Bamako. Le président ivoirien Alassane Ouattara a confié le dossier à la CEDEAO qui va se prononcer sur la question le jeudi 22 septembre au cours d’un sommet extraordinaire à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. 

Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) consacré au dossier des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali, se tiendra, le jeudi 22 septembre 2022, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.

Mardi, le Chef de la Diplomatie nigériane s’est confié à la presse. Geoffrey Onyeama, le ministre des Affaires étrangères du Nigeria, a indiqué aux confrères RFI et France 24 que « Les Nations unies n’ont jamais dit que c’était des mercenaires ».

« C’est quelque chose de très important pour nous tous. A la Cédéao de ne pas laisser les choses aller plus loin. Donc, on va tout faire pour empêcher que cela devienne un vrai conflit entre deux pays membres de la CEDEAO… La CEDEAO a fortement demandé la libération de ces soldats », a ajouté Geoffrey Onyeama.

 

Le Mali ne « cédera à aucun chantage ou intimidation » de la CEDEAO 

Le Mali a dépêché une délégation à New York. Mais Bamako ne semble pas concerné par la procédure annoncée par la Côte d’Ivoire devant la CEDEAO. Tout en mettant en garde l’instance communautaire contre toute instrumentalisation par les autorités ivoiriennes, Assimi Goïta indique qu’il ne « cédera à aucun chantage ou intimidation ».

Des médiations ont été initiées par des chefs d’Etat, notamment le Togolais Faure Gnassingbé et le Sénégalais Macky Sall, pour trouver une issue favorable à ce dossier qui cristallise les tensions entre les deux pays voisins. Mais l’option de la diplomatie sous régionale ne s’est pas avérée payante, bien que trois des 49 soldats ont été libérés entre-temps.

Cette idée a été vivement combattue par les autorités maliennes de la Transition qui n’ont pas hésité à mettre en garde contre toute implication dans ce dossier. Bamako a laissé entendre que la question est d’ordre bilatéral et s’oppose donc contre toute ingérence, notamment celle de l’organe sous régional.

Dans une interview accordée au média français France 24 le dimanche 18 septembre 2022, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a annoncé qu’il rencontrerait la délégation malienne présente à New-York pour prendre part à la 77ème session de l’ONU, pour aborder la situation des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.

À l’occasion de sa réunion extraordinaire du 14 septembre, le Conseil national de Sécurité (CNS), présidé par Alassane Ouattara, a exigé de nouveau la libération, sans délai, des 46 soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet 2022.

Ils étaient en déploiement, à en croire Abidjan, en qualité de 8ème contingent des Éléments de soutien national au sein de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA).

Tristan Sahi

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