Société

Adjamé-Bingerville : accusé de détournement de fonds, le chef du village mis aux arrêts pour un autre “délit“

Mis à jour le 31 octobre 2022
Publié le 31/10/2022 à 1:20 , ,

Que reproche-t-on à Guy-Georges Aboussou Mobio, le chef du village d’Adjamé-Bingerville ? Depuis quelques jours, il est en garde à vue à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).

 

Depuis plusieurs jours, le village Atchan d’Adjamé-Bingerville à Bingerville est sur le pied de guerre. Pour cause, leur chef Guy-Georges Aboussou Mobio est en garde à vue depuis le jeudi 27 octobre 2022. Convoqué pour répondre à une accusation de détournement d’un montant de 130 millions FCFA, il a répondu à la convocation de la police économique. Après l’audition, l’autorité policière en charge de l’affaire a révélé que l’accusation était non fondée. Mais suite à une autre plainte, celle d’Awaka Ghislain, chef reconnu par l’administration, Guy-Georges Aboussou Mobio est depuis lors gardé en vue.

Le 29 juillet 2022, après un procès, le juge avait décidé que Guy-Georges Aboussou Modio, soutenu par la quasi-totalité des populations, ne pouvait se prévaloir de la qualité de chef d’Adjamé-Bingerville, puisqu’Awaka Ghislain a en sa possession un document portant arrêté de sa nomination.

Une situation qui a naturellement fait réagir la communauté villageoise d’Adjamé-Bingerville.

« Le Procureur de la République, Monsieur Adou Richard, a ordonné à la police économique de le mettre en garde à vue, de le détenir jusqu’au lendemain pour être ensuite déféré à la MACA. Nous, populations du village d’Adjamé-Bingerville : crions notre indignation face à cette arrestation arbitraire et demandons la libération immédiate et sans condition de notre chef, invitons le procureur de la République à respecter la loi coutumière du peuple Atchan dans son ensemble. Appelons tout le peuple Atchan à une mobilisation pacifique afin de dénoncer cette arrestation arbitraire de l’honorable Aboussou, chef désigné par la communauté villageoise d’Adjamé-Bingerville conformément à nos Us et coutumes. Déplorons cette attitude de l’administration à se substituer aux lois ivoiriennes pour imposer sa volonté, appelons les populations d’Adjamé-Bingerville à demeurer mobilisées », indique un communiqué de la communauté villageoise.

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Avec cette affaire, c’est une autre tournure que prend la crise de chefferie d’Adjamé-Bingerville.

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