Société

16 blessés au bilan des affrontements à Daoukro

Mis à jour le 10 décembre 2019
Publié le 10/12/2019 à 10:44 , , , , ,
Photo d'Archives

Le Préfet de Daoukro a fait le point des événements survenus les 7 et 8 décembre dans sa localité. Selon lui, il n’y a pas eu de décès comme le faisait croire des rumeurs. Il avait à ses côtés le Commandant Supérieur de la Gendarmerie Nationale, qui lui, a sensibilisé les communautés à l’apaisement et au vivre ensemble.

« D’entrée, je voulais vous dire qu’il n’y a pas eu de décès à Daoukro, ni dans la communauté, ni au service hospitalier. Cette précision étant faite, je voulais signaler qu’il y a eu 16 blessés. Parmi ces blessés, il n’y a pas de blessé par arme à feu, mais plutôt par armes blanches, c’est-à-dire les machettes et autres.  Trois blessés graves ont été signalés, d’autres blessés graves ont été pris en charge au CHU de Bouaké. Il s’agissait d’un coup de poignard dans le ventre », a déclaré le Préfet de Daoukro faisant le point sur les événements malheureux à Daoukro samedi et dimanche dernier.

Il a précisé que les blessés qui ont été évacués au CHU de Bouaké se portent bien et que parmi les autres blessés graves, il y a un, évacué au CHR de Daoukro, qui va mieux.

Ces précisions du Préfet ont été faites au cours d’une rencontre de concertations, ce lundi 09 décembre avec les différentes communautés. Le Commandant Supérieur de la Gendarmerie, le Général de Brigade ALEXANDRE Apalo Touré assistait à cette rencontre.

Le Général Apalo Touré a saisi cette opportunité pour non seulement sensibiliser l’ensemble des communautés à l’apaisement, et expliquer les missions de la Gendarmerie en tout en les invitant à cultiver l’amour du prochain et le vivre ensemble.

Selon Apalo Touré, la Gendarmerie Nationale à trois (3) missions principales, à savoir une mission de police de proximité, de prévention et d’intervention.

 « La police de proximité, c’est la phase éducative, qui consiste à donner la sécurité pour informer les populations sur ce qu’elles doivent faire pour s’auto-sécuriser ou pour activer les agents de sécurité pour qu’ils viennent rapidement les sécuriser. La phase préventive, elle consiste à se mettre aux endroits où les dangers se font sentir. Il s’agit ici, de faire la communication pour faire en sorte qu’une situation ne déborde pas, comme c’est le cas actuellement. Nous sommes actuellement dans la phase préventive. La phase d’intervention, c’est la phase où nous devenons méchants, nous imposons l’ordre par la force »,  a expliqué le Commandant Supérieur de la Gendarmerie.

Apalo Touré invite cependant les populations, notamment les communautés en conflit à éviter cette dernière étape, qui est la phase d’intervention. «Nous devrons éviter cette étape.  C’est pourquoi nous disons à la population ivoirienne que lorsqu’on allume le feu, là où le feu s’allume il brûle plus que tout le reste », a-t-il averti.

 C’est pourquoi le Général Apalo Touré a exhorté les communautés à maintenir le climat de paix et a invité les chefs communautaires à parler avec leurs enfants. « Dans les discours, vous devrez éviter la violence.  Évitons d’enfoncer la jeunesse dans la violence », a-t-il recommandé.

Les faits qui ont débordé tels que le rapport un témoin font état de ce que samedi dernier « aux environs de minuit, deux (02) jeunes Baoulé répondant aux noms de Tanoh Koffi Christophe (19 ans, menuisier) et Amani Konan Émile (16 ans, élève) ont été poignardés par des dioula en rentrant à la maison après avoir pris part à un cocktail de mariage au très populaire quartier Baoulékro. Ces derniers ont été aussitôt conduits à l’hôpital général de Daoukro, puis transférés au CHU de Bouaké pour une meilleure prise en charge ».

« Selon les témoignages, les victimes auraient décrit leurs agresseurs comme étant des jeunes Malinkés. Se fondant donc sur ces accusations qui n’ont pas été prouvées, certains de leurs frères et amis ont décidé à leur tour de renvoyer l’ascenseur. C’est ainsi qu’un groupe de jeunes est allé chambarder une cérémonie qui se déroulait à Dioulakro, vers l’ancienne boulangerie » poursuit ce témoin.

C’est « À la suite de cet incident, qu’il s’en est suivi une bagarre généralisée » qui a occasionné les 16 blessés mais aucun mort comme l’avait très vite précisé le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général Diomandé Vagondo.

Drissa DIANE

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