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Travail des enfants- Dr Kampo (UNICEF) : « Ce n’est pas dans la cacaocuture qu’on exploite le plus les enfants »

Mis à jour le 11 juin 2019
Publié le 22/01/2019 à 12:48 , , , ,

L’UNICEF Côte d’Ivoire a eu sa traditionnelle rencontre annuelle bilan avec ses partenaires de la presse et des médias à l’initiative du Ramede-CI. Occasion pour le Représentant pays de l’organisation internationale de défense des droits des enfants de faire une précision sur le travail des enfants dans la cacaoculture.

«(…) Je ne suis pas sûr que le milieu de la cacao culture soit le secteur où il y a le plus de travail des enfants. Ce secteur n’est même pas classé parmi les 3 premiers secteurs où on exploite le plus les enfants. (…) Si on veut s’attaquer à ce phénomène,  nous devons nous assurer que les familles gagnent suffisamment pour par exemple mettre leurs enfants à l’école. (…)  Un nouveau programme de lutte contre le travail des enfants sera bientôt présenté», a assuré Dr Aboubacar Kampo, Représentant pays de l’UNICEF devant ses partenaires des médias et de la presse à Abidjan ce lundi 21 janvier. Il a pris l’engagement d’organiser une tournée dans une localité du pays en compagnie des journalistes cette année.

Se prononçant sur le reportage de France 2  sur l’exploitation des enfants dans la cacao-culture, il a estimé qu’il faudrait appuyer les programmes de lutte contre la pauvreté pour résoudre ce phénomène.

A l’initiative du Réseau des acteurs des médias pour les droits de l’enfant (Ramede-CI),  le premier grand rendez- vous inscrit à l’agenda de l’organisation onusienne de défense des droits des enfants a permis à son Représentant pays de dresser le bilan des activités de l’Unicef en 2018 en Côte d’Ivoire.

Pour Dr Aboubacar Kampo,  en 2018 l’organisation a renouvelé son engagement pour chaque enfant du pays. «(…) Pour le secteur de la santé, en 2018, l’Unicef a soutenu le gouvernement ivoirien pour vacciner plus de 13 millions d’enfants de 9 mois à 14 ans. Contre la rougeole et la rubéole. Nous avons également contribué au programme de vaccination de routine et à ce que la Côte d’Ivoire connaisse une seconde année consécutive sans rupture de vaccins. Au niveau du secteur de l’éducation, pour la première fois, l’Unicef a construit des salles de classes avec des briques faites de plastiques recyclés. Cette initiative devrait ouvrir une nouvelle ère dans la gestion des déchets recyclés avec l’installation en 2019 d’une première usine de fabrication en Côte d’Ivoire. Aussi pour notre programme  »Une identité et une enfance protégée contre la violence et l’exploitation »,  plus de 500.000 extraits de naissance ont été établis grâce à l’opération spéciale pour les élèves du primaire», a-t-il indiqué.

Le numéro un de l’Unicef en Côte d’Ivoire s’est également attardé sur les résultats obtenus par son organisation  au niveau de la Nutrition, de l’accès à l’eau potable et à un environnement propre et de l’engagement des jeunes. En 2018, a-t-il révélé, plus de 4000 jeunes ont bénéficiés de renforcement de compétences pour leur permettre de devenir des citoyens responsables et engagés. Lors des échanges avec les journalistes, Dr Aboubacar Kampo a plaidé pour un renforcement des soins de santé primaire. Cela, a-t-il soutenu, afin d’aboutir à une meilleure gestion du traitement du paludisme, de la diarrhée et de la pneumonie pour les nouveaux nés.  Il a certes salué  les progrès réalisés par le gouvernement ivoirien pour le recul du taux de mortalité néonatal. Mais, a-t-il soutenu,  ce n’est pas assez. «La Côte d’Ivoire peut mieux faire. Nous devons avoir des centres de santé primaires là où les femmes accouchent», a-t-il recommandé. La rencontre s’est achevée avec une formation des journalistes sur le U Report de l’Unicef, une plateforme dédiée aux jeunes.  

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction Pôleafrique.info

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