Côte d’Ivoire

Assistance à la petite enfance- Les bons points annuels de l’UNICEF, Dr Kampo : « Il faut interpeller tout le monde »

Mis à jour le 2 juillet 2018
Publié le 06/03/2018 à 7:08

La représentation ivoirienne de l’Unicef a présenté son bilan annuel dans un réceptif hôtelier au Plateau ce mardi 6 mars devant la presse réunie au grand complet. Une séance qui a permis au Représentant résident, Dr Aboubacar Kampo de faire un état des lieux et condamné avec virulence, l’enlèvement et l’assassinat des enfants.

« S’il y avait plus dur, je l’aurai utilisé mais à l’Unicef, nous sommes dégoûtés de ces différentes pratiques. Nous condamnons de vive voix. Il n’y a aucun mérite d’essayer d’expliquer, ce sont des actes criminels commis par des criminels. Notre position est absolument claire, tout le monde doit s’impliquer pour éliminer cela et chaque cas mérite la même médiatisation pour éliminer ce fléau de notre société. Cet acte mérite une disposition pénale forte. Il n’est pas spécifique à la Côte d’Ivoire, chaque fois que des élections approchent, on assiste à ces enlèvements suivis d’assassinats d’enfants, c’est dans toute la sous-région » a dénoncé ce matin le Représentant résident de l’Unicef, Dr Aboubacar Kampo devant la presse.

Il a estimé que « quand il s’agit des enfants, il faut interpeller tout le monde », relevant sur la question des enfants en conflit avec la loi, communément appelés « microbes », que « ce n’est pas un programme de six mois qui aidera à l’insertion des enfants en conflit avec la loi », d’où son appel à un suivi permanent de l’éducation des enfants.

Il a sur toutes ces questions mis un doigt sur la responsabilité parentale et sociétale dans l’encadrement mais la dénonciation des actes de violence sur les enfants.

Dr Kampo s’est satisfait du travail abattu en Côte d’Ivoire. Il a ainsi énuméré les efforts consentis en appui aux gouvernements ivoiriens pour doter d’existence légale et juridique environ 900 000 enfants. Parmi eux, 200 000 ont déjà reçu un extrait d’acte de naissance. « Dans trois à quatre mois, nous aurons fini » a-t-il assuré.

Les enfants victimes de violence dans le pays : 6000 cas recensés, a-t-il indiqué. Sur le cas de ceux en conflit avec la loi, ce sont selon Dr Kampo, « environ 1000 enfants qui ont été encadrés en 2017 ». « C’est un travail de longue haleine » a reconnu le représentant résident de l’Unicef.

174000 reporters formés vulgarisent la charte des Nations Unies sur les droits des enfants à travers le pays. Satisfait de cette initiative, il a fait savoir que « nous allons capitaliser sur les acquis de ces jeunes » a-t-il annoncé.

« 2017 a été une très année en dépit de quelques couacs » a indiqué Dr Aboubacar Kampo qui a indiqué que « depuis 10 ans, c’est la première fois qu’il n’y a pas eu d’interruption de vaccins en Côte d’Ivoire », saluant en cela les efforts des gouvernements ivoiriens pour une meilleure couverture vaccinale du pays.

Des 12 millions de moustiquaires distribuées dans le pays, il a estimé que le « défi » se situe dans les zones rurales où l’usage laisse à désirer d’autant plus que les moustiquaires imprégnés servent à d’autres fins que celles auxquelles elles sont destinées.

Il a rappelé la réalisation de 64 points d’eau potable avec l’aide de l’Union Européenne, la Banque Mondiale et le gouvernement néerlandais. Dr Kampo s’est satisfait du coup porté au Vih-Sida même si 1500 femmes ont été dépistées séropositives et sont sous ARV. Néanmoins, il a condamné la réticence des hommes à faire le dépistage du VIH-SIDA. « En 2035, il y a de forte chance d’éradication du Vih par le programme 90-90-90 » est-il assuré.

Pour sa part, le président du conseil d’administration du RAMEDE-CI, Mamadou Doumbia a salué le rôle efficient de l’Unicef dans la promotion des droits des enfants et la des activités de son organisation. Il a surtout rappelé les approches en direction des journalistes afin de mieux couvrir par de grands dossiers, l’actualité des enfants sur l’ensemble du territoire national.

Il faut souligner que Aboubacar Kampo a soutenu qu’un projet pilote est en cours pour « l’insertion et l’encadrement d’enfants vivant avec handicap » afin d’éliminer la stigmatisation et la disparité entre les enfants. Il s’agit de faire en sorte que tous les enfants se retrouvent dans les mêmes classes afin de voir comment ils interagissent.

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction PôleAfrique.info

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